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Braquage audacieux à l’aéroport de Bruxelles

Publié le 19 février 2013 par Nuage1962

Un vol digne des films américain commit au nez de tous et personne n’a rien vue .. Un vol qui rapporte gros et qui sera sans doute très difficile de trouver les auteurs ou les diamants dérobé
Nuage

 

Braquage audacieux à l’aéroport de Bruxelles

Les malfaiteurs ont percé le grillage pour accéder au tarmac de l'aéroport de Bruxelles.

Les malfaiteurs ont percé le grillage pour accéder au tarmac de l’aéroport de Bruxelles. © Bruno Fahy / AFP

Le Point.fr –

 

Huit malfaiteurs ont raflé 50 millions de dollars de diamants en 5 minutes. Un hold-up qui pose la question de la sécurité dans les aéroports.

ALAIN FRANCO

10 millions de dollars la minute ! C’est le  « salaire » encaissé par huit braqueurs masqués qui, en cinq minutes montre en main, ont raflé lundi soir 120 sacs de diamants à l’aéroport de Bruxelles-National, censé, comme tout aéroport européen, être ultra-protégé.

Il est en effet 19 h 47 lorsque deux véhicules noirs équipés de gyrophares arrivent au pied d’un avion de la compagnie Helvetic Airways en partance pour Zurich. Les passagers sont déjà à l’intérieur. Dehors, les hommes de la société de transport de fonds Brink’s sont en train de finir de charger la soute. Quatre individus en uniforme « rappelant ceux de la police », explique la justice belge, surgissent des deux voitures maquillées. Cagoulés, armés de fusils mitrailleurs, ils prennent en joue le pilote, le copilote et les transporteurs de fonds. Ils forcent les portes de la soute, et en extraient 120 sacs et colis, principalement de diamants. Ils repartent rapidement sans avoir tiré un coup de feu, par où ils étaient venus : un trou pratiqué dans une clôture entre deux chantiers de l’aéroport, explique la porte-parole du parquet, Ine Vanwymersch. À l’aller comme au retour, les braqueurs ont traversé une partie de l’aéroport, roulant même le long du siège de la compagnie nationale Brussels Airlines.

Un travail de professionnels

« La trentaine de passagers à bord n’a rien vu, n’a pas compris ce qui était en train de se dérouler, raconte l’un d’entre eux à la chaîne de télévision VTM : ça s’est passé très vite, on a tout juste remarqué un peu d’animation dans le cockpit. J’étais assis pas loin et j’ai entendu des échanges de conversations. Puis la police nous a interrogés et notre vol a été annulé. » « Il s’agit d’un travail de professionnels, très bien préparé », confirme Ine Vanwymesch.

L’affaire est entre les mains de la cellule policière chargée du grand banditisme. L’une des voitures, un fourgon Mercedes qui a probablement servi au braquage, a été retrouvée carbonisée à une quinzaine de kilomètres de distance, à proximité de la petite ville flamande de Zellik. Des témoins affirment avoir vu des hommes rejoindre une autre voiture, partie dans la nuit.

La chaîne VTM a publié des photos prises « quelques minutes après le braquage », visiblement par des caméras installées sur l’aéroport. « La police n’est pas encore arrivée sur les lieux », affirme la chaîne.

Sécurité

Les diamants provenaient d’Anvers, reconnaît Caroline de Wolf, porte-parole de l’Antwerp World Diamond Center, première place mondiale du traitement des diamants. Estimés à une cinquantaine de millions de dollars (37,5 millions d’euros), ils devaient être vendus ou peut-être taillés à l’étranger.

Rapidement, la presse belge s’est faite l’écho d’interrogations sur la qualité du niveau de sécurité autour de l’aéroport.

« Est-il bien opportun d’avoir trois services différents en charge de la sécurité à l’intérieur et autour de l’aéroport national ? » demande « un haut responsable du Syndicat national du personnel de police et de sécurité (SNPS) ».

« L’attaque à main armée sur le tarmac de Brussels Airport lundi soir prouve encore une fois que la sécurité n’est pas optimale. Il faut plus qu’un filet pour empêcher l’accès au tarmac. »

En octobre 2000, un braquage similaire avait déjà posé le même type de questions. Plusieurs coffres de diamants avaient été dérobés d’un avion de la Lufthansa dans des conditions semblables, pour une somme évaluée à 7 millions d’euros. Y aurait-il un lien entre les deux affaires ?

« À ce stade, nous n’excluons rien », répond prudemment Ine Vanwymesch.

http://www.lepoint.fr



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