Pour la santé, on observe les mêmes dégâts. Beaucoup doivent abandonner leur mutuelle, comme moi par exemple, pour joindre les deux bouts. Dans ces populations, le dentiste est un luxe, l'opticien une nécessité et il faut attendre trois mois pour obtenir un rendez-vous chez l'ophtalmologiste. On se soigne de moins en moins, de peur de ne pouvoir payer ses soins et la honte d'avouer à son médecin sa détresse financière accentue le malaise.
Si on ajoute que beaucoup de ces travailleurs ont trimé dans dans métiers très physiques et pénibles et qu'une retraite ne suffit plus pour subsister décemment.Quand on observe qu'en plus de l'alimentation, la santé, la voiture, les logements, la pratique du low-cost se généralise aux transports (voir à ce sujet l'excellentissime billet de Seb Musset), on ne peut que se révolter contre l'évolution à marche forcée vers une putain de société à deux vitesses qui brisera à coup sûr l'unité de ce pays, la solidarité et la fraternité déjà si rare.
Ami(e)s comment ne pas avoir honte de tous ces mouvements de célébrités et ploutocrates cupides qui quittent le navire vers des cieux plus cléments, abandonnant le pays sans l'ombre d'un remords, sans la trace d'un regret ? Pauvres, électeurs dégoûtés de la politique, citoyens de la France du milieu, tous vivent de plus en plus sur le fil du rasoir, payant des factures de plus en plus lourdes et contemplant, la rage au ventre, tous ces salopards du haut de leur morgue, parlant ici d'assistanat, là de paresse ou encore d'austérité alors qu'ils sont gavés de thunes !
Alors que nous, les pauvres hères, crèveront plus tôt qu'à notre heure pendant que les privilégiés nourris au bio, pas trop fatigués par leur journée de boulot et décontractés du ciboulot par de nombreuses journées de vacances au soleil ou à la neige se couleront des jours heureux, en pleine forme physique, sans une ride, avec de jolis seins pointus pour les femmes ou pour les hommes, en bandant comme des turcs grâce au viagra ® jusqu'à 90 berges. Le problème est que la plupart de ces banlieusards n'ont aucune conscience politique, du coup, ils se tournent vers la religion et désapprouvent de moins en moins l'extrémisme qui lutte à sa manière contre l'occident et toutes les injustices que son système génère.La politique ayant horreur du vide, le communisme s'est fait voler la vedette par l'extrémisme religieux !
Pas sûr que l'Occident y ait gagné au change...
Un jour viendra, vous verrez, où au lieu de s'attaquer aux espaces sociaux de leurs banlieues ou de brûler les vieilles voitures de leurs voisins pakistanais, les insurgés se découvriront une conscience de classe. Un jour viendra, vous verrez, où la haine sera si forte que plus un hiérarque, journaliste, personnage connu ne pourra sortir sans deux ou trois gardes du corps et sans se faire conspuer.Un jour viendra, vous verrez, où les arrondissements des beaux quartiers parisiens ou de villes comme Neuilly seront pillés.Un jour viendra, vous verrez, où un apartheid "soft" entre riches et pauvres naîtra. On isolera par tous les moyens ces banlieues explosives.Vous pensez que je suis catastrophiste ? Si cette situation perdure, vous verrez d'ici à cinq ans...
Dommage que notre classe politique soit si médiocre et si vélléitaire. Nous n'avons pas besoin d'un homme providentiel ou d'un gourou comme le réclament les populistes : donner le pouvoir à des individus non carriéristes et de bonne volonté suffirait à notre peine. Et virer de nos esprits cette idéologie Merkelo-Camerono-Barrosienne qui nous empoisonne les neurones.
Des couilles François ! Achète-toi une paire de couilles ou demande à la mère Thatcher de te prêter les siennes. Pour une fois, rentre dans l'Histoire : c'est le moment ou jamais !
Bises à toutes et à tous.
PS : le site "les moutons enragés" ont repris mon dernier texte. Je les en remercie d'autant plus que je me suis fait massacrer, et c'est un euphémisme, par un nombre conséquent de commentateurs qui n'ont pas l'habitude du ton décalé qui m'est familier...
Cette descente aux enfers m'a montré combien la mise en avant d'un texte est une épreuve douloureuse dont j'avais perdu l'habitude depuis mon passage au Village des NRV.
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