
Le 10 novembre, je quitte le catamaran de Béné et je monte à bord de
Tiki, un monocoque de 33 pieds. Je compte rejoindre la Nouvelle Calédonie avec Jean-François, son capitaine, et Bétina, son équipière, une artisane-voyageuse autrichienne, sur la route depuis 3 ans. Jean-Francois, lui, fait un tour du monde commencé il y a 13 ans (!), dont 2 ans sur les routes d'Asie avec son parapente, puis deux pauses de 5 ans en Nouvelle Calédonie et à Tahiti.

Le voilier, après six ans dans le Pacifique, n'est plus en très bon état : génois déchiré, moteur capricieux, safran délicat, fuite en coque, pas de pilote automatique, ni de régulateur d'allure, ce qui nous oblige à barrer 24 heures sur 24. Mais apres quelques reparations et un atelier couture de genois, nous prenons la mer en direction du sud, l'allure au pres nous obligeant a tirer de nombreux bords.


Le confort du bateau est spartiate mais l'ambiance à bord, très bohème, est plus que relax. Bétina, autrement appelée La Pocahontas de la Selva ou La Sirène du Pacifique, voyage avec 80 kilos de coquillages, de peaux de bêtes et autres graines diverses, nécessaire à l'exercice de son art. Par souci d'esthétisme, elle a entièrement redécoré l'embarcation de JF dans une tonalité toute à son image.



L'accueil au Vanuatu me rappelle un peu celui des Marquises. Les gens sont tres tranquilles et d'une generosite sans pareille. Ils nous offrent parfois une partie du fruit de leur peche, a partager avec eux autour d'un feu de camp sur la plage.


A Erromango, nous assistons aussi a une etrange ceremonie : une fete de " reconciliation " entre les descendants d'un missonaire anglais et les descendants des indigenes qui l'ont manger, en 1839, au court d'une ceremonie de canibalisme rituel.





























