Camping sauvage à Nuku Hiva

Publié le 09 juillet 2012 par Jacquesroad


Je vais camper une petite semaine à terre, me faisant sans cesse inviter dans des familles marquisiennes. Les gens d'ici sont extrêmement accueillants. Puis, le 5 juillet, je monte à bord du catamaran Mitssassibi I, un petit Louisiane de 35 pieds, des année 1980, très marin. Je vais maintenant continuer mon voyage avec son capitaine, Bene, un Germano-Suisse et son équipière Jen, une Canadienne anglophone. Nous partons ensemble en direction de Tahiti via l'archipel des Tuamotus. Cela me fait du bien de reprendre la mer pour me remettre des fêtes locales, tant avec les Marquisiens qu'avec les autres bateaux du mouillage. A cette saison, ils sont généralement une trentaine, dont un tiers de pavillons français, à mouiller dans la baie de Taiohae, la capitale des Marquises.



Alors que je marche au bord de la route, je n'ai pas fait 100 mètres qu'une voiture s'arrête : " Tu veux qu'on te dépose quelque part ? Si tu n'as rien à faire, nous t'invitons à dejeuner et tu peux rester dormir à la maison si tu veux ! " Voila comment sont les Marquisiens. Je n'ai jamais rencontré de gens plus accueillants, une vraie leçon de savoir vivre.



Le nord de Nuku Hiva est vraiment sauvage.



Je passe là quelques nuits sous la tente, parfois humides, en compagnie de petits crabes de dessins animés,



croisant seulement quelques chasseurs partis quelques jours en montagne chasser la chèvre et le cochon sauvage.


 
Il y a quelques belles plages mais elles sont généralement infestées de nonos, une minuscule mouche dont les piqûres laissent de très vilaines plaies.



Certaines vallées reculées sont remplies de mystères.



Il y a à peine plus d'un siècle et demi, on y pratiquait encore le cannibalisme.



Aujourd'hui, les polynèsiens s'affrontent dans des concours de danses traditionnelles qui ont lieu tout au long du mois de juillet.



La culture du copra, noix de coco sechées dont on tire de l'huile, tient une place préponderante dans l'agriculture locale. Cela reste rentable, surtout quand on arrive à ouvrir 200 noix de coco à l'heure, titre tenu par ce champion national, qui tente d'apprendre les bons gestes à Bene.


J'ai passé un mois et demi aux Marquises mais ces îles m'ont tellement plu que je rêve déja d'y revenir vivre une saison entière.