L'arrivée dans la paradisiaque Baie des Vierges de Fatu Hiva est à couper le souffle. On est vite conquis par la paisibilité des lieux et par la chaleur humaine des Polynésiens. Après quelques jours de repos, nous gagnons Hiva Oa, l'île suivante, où sont enterrés Gauguin et Brel. Pierre retrouve quelques amis navigateurs tour-du-mondistes, qui nous invitent à prendre l'apéro sur leur bateau le soir venu. Les rares voyageurs qu'on rencontre aux Marquises sont quasiment tous navigateurs. Autant dire que le coin est encore vraiment très sauvage. Après Hiva Oa, nous partons faire un petit tour par Tahuata. Nous y faisons de très belles plongées en bouteille et au masque-tuba : nage avec des raies mantas, des dauphins électre et petit frisson quand on se retrouve soudain tout seul nez à nez avec son premier requin d'1,5 mètre ! Mitch, un sacré pêcheur sexagenaire, rejoint notre bord quelques jours et nous allons ensemble à Ua Pou, puis à Nuku Hiva. Comme prévu, c'est là que je quitte Visiteur, Véronique étant de retour à bord dans quelques jours.
Mer...
montagnes...
et forets vierges...
la nature est ici d'une extrême générosité,
tout comme les Marquisiens qui nous offrent chaque jour des kilos de fruits,
ce jour là une trentaine de pamplemousses, qui sont certainement les meilleurs qu'on puisse trouver sur terre !
La mer aussi est riche en poissons de toutes sortes !
La culture ancestrale est toujours présente,
en temoigne le site archeologique de Puamau, où d'impressionants tikis vibrent de tout leur mana.
Des bateaux de toutes tailles naviguent autour des iles, approvisionées, une fois par mois, en vivres et en touristes, par l'Aranui 3. Pendant que de jeunes sportifs s'entrainent pour les prochaines courses de pirogues.
Il y a aussi des voiliers de toutes catégories, dont les prix peuvent varier de 10 mille à 10 millions d'euros, comme ce yacht de luxe ironiquement appelé " Che " par son propriétaire, que son skipper nous a permis de visiter.
Beaucoup de familles aussi, en particulier des Français, voyagent en voilier des années durant. Je commence à voir ce que signifie la vie de bateau de cette petite tribu flottante. Au fil des semaines, on se croise les uns les autres en s'appelant le plus souvent par le nom de nos embarcations : Ceramage, Perseide, Rapanui, Eol, Pollen, Jason, Maat et les autres... Chacun voyage selon son style et ses moyens, avec l'amour de la mer en commun.
Mais, à l'heure de l'apéro, tout ce petit monde hetéroclite se retrouve au café du coin pour partager une bière avec les locaux.