« Qu’on me donne l’envie, l’envie d’avoir envie… » Bref, celui qui a écrit de cette chanson ne s’est pas embarrassé de fioritures pour créer ses rimes, et a transmis le paquet de « -vies » à Johnny afin qu’il le convertisse en tube.
Comme quoi, Rimbaud aurait probablement été un piètre auteur de chansons populaires, trop fin, trop élégant dans son style. Mais, chacun son métier.
Digression close car finalement, le sujet qui m’intéresse n’est pas tant la différence entre un auteur de chansons et un poète mais plutôt le thème de « l’envie »
Quelqu’un de mon entourage très proche m’offrit un magnifique sujet de réflexion dont je n’ai pas saisi toutes les nuances : « l’envie, c’est fragile ». Voilà, c’est parfois si difficile de formuler des pensées compliquées avec autant de clarté.
En trois mots, c’est dit, pas de communication, d’apparences, de métaphysique, de bla bla et pas de tous ces commentaires superficiels qui caractérisent notre époque.
On prétend savoir ce qu’on veut absolument mais cela repose souvent sur de la gélatine, sur des doutes, sur des craintes, sur des certitudes fragiles.
Le kit de survie en société, c’est paraître certain de ses désirs et de ses convictions alors qu’au fond, les envies sont connectées à la sensibilité, à une matière première fragile faite d’inexactitudes charmantes et aléatoires.
L’envie, est un thème qui mérite plus qu’une page, j’y reviendrai demain.