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VIDÉO. ABOU ZEID. Guerre au Mali: Idriss Deby Itno, grille la politesse à la France et met l’Elysée en colère

Publié le 02 mars 2013 par Menye Alain
Idriss Deby Itno

Idriss Deby Itno

La sortie pas très diplomatique et pas vraiment solidaire du président tchadien vis à vis des troupes maliennes, françaises qui combattent avec les tchadiennes au Mali, met Paris en grogne. En effet, depuis ce conflit malien, Paris n’a jamais, dans sa communication, mis en avant ses troupes. A chaque point de presse, que ce soit l’Elysée, le quai d’Orsay ou le ministère de la Défense, on mentionne les troupes maliennes et françaises, pour venir à bout du « terrorisme » selon la terminologie de cette guerre. Mais, l’annonce selon laquelle l’émir d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Abou Zeid, a été tué par les troupes tchadiennes, tance un peu les rapports. Mais, pas seulement.

François Hollande serait furieux et aurait même refusé de prendre son homologue et président tchadien Idris Deby Itno au téléphone ce soir. Il lui reproche de s’arroger le beau rôle, après avoir annoncé que ce sont ses troupes qui ont neutralisé le terroriste et émir d’Aqmi Abou Zeid. Il faut avouer que, lorsqu’une chaîne algérienne avait annoncé sa mort, les médias français se sont précipités pour déclaré urbi et orbi que, ce sont les troupes françaises qui avaient été héroïques, en tuant cet homme. Ils disaient que c’était l’oeuvre des bombardements français…

Hélas, la prudence des autorités françaises (vidéo) étaient bien la preuve que, sur le front, leurs troupes reconnaissaient explicitement que ce n’était pas leur action. Plus tôt dans la journée, le président tchadien avait déjà, à la demande expresse de Paris, interpellé ses pairs africains, pour leur demander d’accélérer le processus d’envoi d’une force africaine au Mali. Un peu plus tôt dans la semaine, Idriss Deby Itno, avait déjà fâché les autorités maliennes, en narguant les soldats maliens, avec des propos pas très diplomatiques aussi. Il avait dit aux soldats maliens: «Votre place est au front». Comme si ces derniers étaient des glandeurs…


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