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Le travail dominical fait l'unanimité... contre lui !

Publié le 03 mars 2013 par Despasperdus

Dimanche dernier, l'ensemble du personnel de l'Intermarché de Cugnaux a manifesté contre le travail dominical. Avec le soutien de la direction.

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Une fois n'est pas coutume, saluons les auteurs de cet article de la Dépèche que nous a transmis Hubert du blog Partageux.

Les arguments contre le travail dominical ne manquent pas :

Il ne relance pas la consommation :

«C'est un report d'achat. Le porte-monnaie du client n'est pas extensible. Quand il y a un jour férié, la recette hebdo, sur 5 jours au lieu de 6, est la même. Les clients s'organisent. Le dimanche, c'est du dépannage, avec un panier moyen inférieur».

Il ne crée pas des emplois :

«Les magasins qui ouvrent font appel à du personnel précaire, non qualifié.»

Il offre un service de moindre qualité :

«Les rayons sont à moitié vides, car il n'y a pas de livraison. Quid du service ? Des produits frais ? De la poissonnerie, de la boucherie, de la boulangerie-pâtisserie ? Et en plus les gens attendent aux caisses !»

Il n'est pas indispensable pour consommer :

«Nous sommes ouverts 6 jours sur 7, 66 heures en tout. Le client a le temps de remplir son frigo.»

Il menace les petits commerces et les marchés :

«Si tous les supermarchés ouvrent le dimanche, qu'adviendra-t-il des marchés, si populaires, des petits commerces de bouche ?»

Il ne repose pas sur le volontariat :

« Nos employés ont besoin de se reposer. D'autant qu'ils travaillent le samedi. Ouvrir le dimanche, ce serait très déséquilibrant pour eux, ça désorganiserait leur planning de la semaine» résume le directeur, qui devrait trouver 25 volontaires pour faire «tourner la boutique». Résultat d'un sondage, 99 % des salariés refusent de travailler le dimanche. Et même s'ils seraient payés 20 % de plus…

Il est antisocial :

«On travaille tous les samedis, avec des horaires variables, de larges amplitudes. On fait des sacrifices, on le sait. Mais le dimanche, non, c'est le seul moment que l'on peut partager en famille (...) On ne déjeune qu'une fois par semaine ensemble ! (...) Mon mari fait les 3x8. On se croise toute la semaine, sauf le dimanche (...) A la fermeture de Francazal, mon mari, militaire, est parti à Bordeaux. J'ai une bonne place, nos enfants sont étudiants à Toulouse, notre vie est ici. On ne se voit que le dimanche ! (...) Comment feront les femmes seules avec un enfant ? (...) «Faudra-t-il cesser toute activité sociale, ne plus sortir ou recevoir le samedi soir pour être efficace le dimanche ? Et faire une croix sur les activités sportives ou culturelles ?»

Alors camarade socialiste, le progrès social c'est maintenant ?

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