Larmes fatales

Publié le 12 avril 2008 par Pat La Fourmi
Toute "contente" en sortant de mon RV neuro, je me précipite chez le pharmacien pour commander mon Rebif 22...

Servie par le pharmacien en chef, il me fournit très généreusement d'une boîte d'ibuprofène et de 5 boîtes de paracétamol 1g (plus que d'habitude):
- D'habitude, c'est trois!
- Non, non j'ai bien compté, il vous en faut 5...
- Comme ça j'en prendrai moins la prochaine fois.

Il passe un temps fou à regarder son informatique pour le Rebif, tournicotant mon ordonnance dans tous les sens pour qu'elle passe dans sa machine.
- Vous avez changé de dosage!
- Ben oui, je sais bien, c'est pour ça que je viens....

Et ça dure longtemps, je suis accrochée au comptoir d'une main, au chariot de l'autre (la journée aura été longue...).
- ça va mieux...
- Pardon?
- Non, je dis, vous allez mieux!

Grandes interrogations dans mes yeux....
- Ben , oui , le dosage , il est moins haut, c'est donc que vous allez mieux!
- Pas vraiment, en fait, c'est parce que je ne supporte pas la dose supérieure.

Moment de solitude chez le pharmacien!
- Oh la la, on en vend beaucoup de ce traitement, y en a des malades... Quand on voit tout ceux qu'on vend ici et toutes les pharmacies qui existent en France, on imagine que ça fait beaucoup....

Bon ça y est! C'est prêt, je récupère mon bon de commande pour venir chercher mon Rebif le lendemain et mon petit sachet avec les 6 boîtes de médocs.
Et je pars faire les courses (ben oui, ça mange les ados en pleine force de l'âge!)

Pour ne pas que les médicaments soient écrasés par lesboîtes, bouteilles et paquets, je l'accroche au petit crochet sous la barre....mal m'en prit!

Je passe à la caisse, je descends à la voiture, je vide mes courses dans mon coffre, je vais ranger mon chariot, je pars chercher mon fils au tennis et là.... arrivée sur le parking, grand flash dans ma tête: les médocs? où sont-ils? espèce d'idiote, tu les as laissés acccrochés au chariot, ni une, ni deux, demi-tour sur les chapeaux de roue, je pile devant la file de chariot, je vérifie, rien, rien, par terre, rien dans la poubelle, rien autour...
Je ne me suis jamais sentie aussi mal! ma labilité émotionnelle a pris le pouvoir et je me suis mise à pleurer, pleurer, m'énerver, m'en vouloir, sans pouvoir m'arrêter jusqu'au soir tard, rien n'y a fait...

Bien sûr j'ai demandé à l'accueil du magasin et à la pharmacie, personne n'a rien ramené, forcément 6 boîtes d'antalgiques gratuites sans franchise médicale, ça ne se refuse pas....
heureusement que ce n'était pas les seringues de Rebif!