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Laurence Werner David | [Combien de fois...]

Publié le 04 mars 2013 par Angèle Paoli
« Poésie d’un jour

[COMBIEN DE FOIS...]

Combien de fois, ces derniers jours,  dans le même passage,  nous sommes-nous montrés l’un à l’autre ? Tu me souriais et je cherchais un équivalent ne pouvant rien esquisser de silencieux, ni de paisible comme ce sourire.  J’aurais aimé être l’acrobate épaulé,  commencer ainsi,  sur la ligne droite,  raide et capricieuse,  longer ton espace des heures entières car ces heures je les pensais décisives,  suspendues dans l’agitation de ton air plongé contre le ciel de mon air indéfini jusque là.  Le corps dans nos corps se fixait et se renforçait d’une jubilation de très jeunes faons.
Acrobate, tu as touché le savant bouillonnement du vide et à terre, tu ressuscites le clown séchant rapidement l’entaille dorée.  Ta main distraite.

Laurence Werner David, Est-ce si loin ?, Les Éditions du Huitième Jour, 2007, page 27. Photographies de Philippe Bertin. Préface d’Emmanuel Venet.



LAURENCE WERNER DAVID

Laurence Werner David

Ph. © Luc Pâris
Source


■ Laurence Werner David
sur Terres de femmes

À la surface de l’été (note de lecture d’AP)
→ Aléas (extrait d’Éperdu par les figures du vent)

■ Voir | écouter aussi ▼

→ (dans le N° 2 de la revue de littérature Secousse, Éditions Obsidiane, novembre 2010) Laurence Werner David | Cavaliers de la nuit [fichier PDF]
→ (dans le N° 2 de la revue de littérature Secousse, Éditions Obsidiane, novembre 2010) Laurence Werner David | Cavaliers de la nuit [lu par Anne Segal]
→ (sur le site de France Culture) Le Carnet d’or (Page 15 - Paysages)(Pascal Quignard, Anne Bihan et Laurence Werner David, invités d’Augustin Trapenard)[10 décembre 2011]
→ (sur remue.net) un entretien avec Laurence Werner David
→ (sur remue.net) Le langage de l’attachement, par John Taylor (extraits de Paths to Contemporary French Literature, volume 3, de John Taylor, Transaction Publishers, 2011. Traduit de l’anglais par René Leroux.)
→ (sur remue.net) Laurence Werner David | La couturière de Dieppe, lu par Dominique Reymond
→ (sur remue.net) L’œil diffracté de Laurence Werner David, par Patrick Chatelier



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