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Revengeance : Le Test

Publié le 19 février 2013 par Naxxx

Cet article est spoiler free, vous pouvez y aller !

Je n'ai pas lâché la manette du weekend pour pouvoir écrire ce test de Metal Gear Rising Revengeance, j'avais déjà donné ici un avis assez mitigé de la démo voici mon impression de la version complète et aboutie du jeu.

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La rencontre de Kojima et Platinium promettait d'être explosive et le retour de Raiden dont l'apparition tant classieuse que frustrante, de part son statut de PNJ, dans Metal gear Solid 4, était vraiment une idée plaisante. C'est les yeux piquants et les mains engourdies d'avoir trop baladé le ninja cyborg à travers les sept niveaux du jeu que j'écris cet article. Oui seulement 7, même s'ils sont d'une durée variable on peut affirmer qu'ils peuvent tous se finir en environ 15 minutes chacun pour peu qu'on ne prenne pas le temps d'explorer les différentes zones pour en dénicher tous les secrets. Bien sur lors d'une première partie il sera bon de fouiller, d'écouter les appels de vos coéquipiers et de prendre le temps d’essayer différentes techniques de combat face à vos adversaires, mais même comme ça le jeu reste assez court, ceci dit ce n'est peut-être pas un mal, cette concision l'empêche de devenir répétitif et comme tout beat them all il possède une certaine rejouabilité.
Son scénario d'ailleurs souffrirait d'être étiré sur plus de niveaux, si l'on retrouve bien ici la patte de Kojima-San avec une histoire complexe, teinté d'une dimension politique et qui, même si elle se situe plusieurs années après les événements de MGS4, tente de nous faire réfléchir sur des problèmes qui nous sont contemporains comme le trafic d'organes, les enfants soldats ou encore les guerres intestines qui ravagent le continent Africain, le scénario n'a pourtant pas l'amplitude de celui d'un Metal Gear Solid et ne nécessitait donc pas d'heures de jeu supplémentaires.
Si l'on retrouve également des boss de fin de niveau caractéristiques de l'univers Metal Gear avec leur physique particulier, leurs motivations propres et leurs capacités presque surnaturelles on sera en revanche très déçus du grand méchant sans charisme, au physique et aux motivations plus que banales et qui en plus se contredit et se perd lui-même dans son monologue ultime pour finalement nous offrir un final pas vraiment digne de la licence.

Pour ce qui est de la qualité graphique on savait déjà par la démo que le jeu ne serait pas d'une grand beauté si pour les personnages c'est encore jouable pour les décors et les objets c'est très limite, l'histoire vous tiendra donc plus en haleine que la beauté de l'ensemble à condition de connaitre et d'apprécier l'univers très politisé et les longues cinématiques et scènes de dialogues de Kojima. Sur Metal Gear Rising la différence graphique entre Ps3 et Xbox est vraiment flagrante mais malheureusement aucune des deux version ne peut se targuer d'être au niveau des autres productions actuelles.
Les choix musicaux sont eux aussi très douteux, honnêtement j'avais l'habitude de thèmes sonores composés par Harry Gregson Williams pour les MGS et là on se retrouve avec de la pop japonaise de bas étage dans certaines phases de combat perturbant et navrant.
Pour ce qui est du doublage en revanche on reste sur le classique voix anglaises et sous titres français et c'est toujours Quinton Flynn qui double Raiden, un bon point

Quid alors de la jouabilité si rebutante dans la démo ? Et bien celle-ci à été amélioré, même si la parade reste sur le principe d'inclinaison du stick plus une touche le jeu est devenu plus "compréhensif", en tous cas pour les premiers modes de difficultés, et fonctionnera la majorité du temps même si vous effectuez l'action trop tôt ou que vous n'êtes pas tout à fait face à l'adversaire. De nombreuses phases d'entrainements qui vous apprendrons les richesses du gameplay sont désormais disponibles et même si aucune n'est obligatoire les néophytes feraient bien de les consulter.
pour ce qui est de la découpe en mode Zandetsu en revanche ( ou mode katana ), ce mode ou le temps se ralentit et ou vous pouvez prendre le temps de charcuter joyeusement votre adversaire, si la plupart du temps elle s'effectue de façon libre il faudra, contre certains boss, découper en suivant un schéma indiqué par le jeu en inclinant le katana avec le stick analogique droit ce qui s’avérera parfois extrêmement difficile en raison d'un manque de précision évident à la manette.

L'action est à l'image du ninja cyborg lui-même : nerveuse et rapide, chaque combat vous demandera d'être concentré et réactif et certaines scènes d'actions jouables, très cinématographiques, qui viendrons les entrecouper ne demanderons que plus de réactivité et de self contrôle car plus dures encore ! Un petit regret tout de même : le fait que l'ensemble soit en pré-calculé et non en temps réel qui aurait permis beaucoup plus d’agressivité envers les adversaires, par exemple : lorsque vous renversez un gekko si un soldat se trouve a l'endroit ou le gekko tombe il n'est pas touché, un peu dommage.
Ceci dit le gameplay offre tout de même une certaine variété, variété qui sera récompensée, si vous l'utilisez a bon escient, par des points de combat attribués en fonctions du nombres de membres découpés sur un ennemi, du fait que vous vous soyez ou non fait toucher par une attaque...etc

La camera fait malheureusement toujours des siennes, malgré la possibilité de locker des ennemis pour les suivre, se coinçant dans les murs, dans certains angles et pouvant partir dans tous les sens en mode katana si l'ont y prend pas garde. De plus durant certaines phases notamment contre le très costaud boss de fin, la lisibilité sur l'écran est assez mauvaise et la gestion des collisions tout autant : on est interrompus par des attaques qu'on voit pourtant passer à coté de nous et l'image est tellement surchargée d'effets de lumières et d'éléments qu'on en perd de vu l'ennemi.
Je parle d'ailleurs de difficulté mais réellement cet ultime combat serait bien plus simple sans ces problèmes de caméra et de lisibilité et c'est franchement décevant de se dire qu'un jeu n'est pas dur parce que les ennemis y sont forts mais parce qu'il est mal conçu.

Si le mode histoire est plutôt court il est tout de même assorti de 20 missions annexes à trouver soit dans des documents cachés dans les niveaux soit en coupant le bras gauche de certains ennemis, missions qui seront après disponibles via le menu principal et qui vous demanderont d'exploiter au choix votre discrétion, l'art du combat, l'utilisation des armes secondaires ou bien la rapidité.
A l'écran d’accueil vous pourrez également consulter toutes sortes de données à trouver dans les niveaux comme des artworks du jeu ou des fiches de soldats ( je n'ai pas encore très bien compris l’intérêt des donnés sur les soldats d'ailleurs... ) et entre les niveaux il sera possible de personnaliser Raiden, grâce aux armes ramassés sur les boss et aux points de combat gagnés.

J'ai aimé : Le retour de Raiden, les très nombreuses références à l'univers Metal Gear avec des personnages connus de la licences et des millions de clins d’œils qui ne pourrons que ravir les fans : on est bien dans un Metal Gear quoi qu'on en dise !

J'ai moins aimé : La caméra qui fait du n'importe quoi, les ennemis qui vous repère parfois sans raisons, les personnages et le boss de fin indigne d'un univers signé Kojima.

Au final mon constat reste presque aussi mitigé qu'au départ : Metal Gear Rising Revengeance ne serait pas un si mauvais beat them all pour un studio débutant mais il est inacceptable de la part de grands noms du jeux vidéo comme Platinium et Kojima, malgré les améliorations apportés on est encore loin de la qualité attendue par les fans de la licence Metal Gear et si certains novices pourrons y trouver leur compte et d'autres acharnés tenter le mode revengeance, je préfère, bien que je reviendrais surement tripoter Raiden de temps en temps, le coté fun et la nervosité d'un DMC.


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