Le 11 mars 2011, accident nucléaire à la centrale Fukushima Daiichi

Publié le 11 mars 2013 par Perceval

Le 11 mars 2011, un violent séisme au large du Japon provoque un très grave accident nucléaire à la centrale Fukushima Daiichi.

Samedi 09 mars 2013 à Tokyo, des milliers de manifestants ont défilé pour exiger l'abandon rapide de l'énergie nucléaire au Japon...

Cette catastrophe nucléaire a représenté le pire désastre pour le secteur depuis celle de Tchernobyl (Ukraine) en 1986. Elle a entraîné le rejet massif de radiations et poussé quelque 160.000 personnes à abandonner leur domicile.

La question de l'usage de l'énergie nucléaire suscite toujours débats et inquiétudes dans l'archipel, mais l'abandon total de l'atome n'est plus au programme.

Actuellement, seuls deux des 50 réacteurs du pays sont en exploitation : les n°3 et 4 de la centrale d'Ohi, située dans la préfecture de Fukui sur la côte centre-ouest du Japon, qui ont été remis en fonctionnement en juillet 2012. 

Il y a plusieurs degrés de contamination : Pour ce qui est de la contamination interne par l’eau et l’alimentation. "La sécurité alimentaire n’est absolument pas garantie", insiste Mycle Schneider ( expert indépendant en énergie nucléaire ). "L’eau et les aliments sont chargés en Césium dont la demi-vie physique est de 30 ans. Cela signifie qu’après 30 ans, il ne perd que la moitié de sa radioactivité. Le corps peut s’en débarrasser en quelques mois, mais les cellules, elles, se rappellent très bien de son passage".

 Aujourd’hui, les rejets de matières radioactives de la centrale sont plus faibles mais ils se poursuivent, et une partie de l’eau injectée dans les réacteurs s’échappe dans la nature par des fuites situées dans les cuves. Face à cette situation difficilement évaluable et contrôlable, habitants et gouvernement parlent beaucoup de décontamination, depuis deux ans. "Un mot magique qu’on n’avait jamais osé évoquer après Tchernobyl", précise Mycle Schneider. "Pour décontaminer une zone, il faudrait retirer une grande quantité de terre et la stocker. Comment fait-on pour décontaminer des centaines de kilomètres carrés de surface et de forêts ? J’ai vu des équipes de décontamination "nettoyer" des parkings au Karchër dont le seul résultat était de déplacer la matière radioactive d’un point à un autre. Il faut tenter de réduire la contamination, et c’est possible dans une certaine mesure, mais toute suggestion selon laquelle il serait possible de revenir à un état pré-Fukushima est ridicule. Ce n’est tout simplement pas réalisable."

Les gouvernants, les exploitants nucléaires et leurs fournisseurs devraient être tenus pleinement responsables d’une catastrophe nucléaire.

  •  En Allemagne :

Le stockage des déchets radioactifs en Allemagne vire au désastre. Les autorités de surveillance du nucléaire recommandent l’évacuation rapide des 126.000 barils de déchets emmagasinés depuis 1967 dans une mine de sel de Basse-Saxe rongée par les infiltrations ( la Croix du 8/02/2010)

  •  En France :

    ERIC PIERMONT / AFP Luc Oursel, le pdg d'Areva.

« Nous sommes en train de rater le redémarrage de l’activité économique et industrielle de la France parce que les pouvoirs publics sont obnubilés par le nucléaire » Corine Lepage ( la Croix du 9/3/13 )

Areva reste optimiste sur l’avenir du nucléaire

Selon le groupe, la catastrophe de Fukushima n’a fait que retarder les projets nucléaires.

  • Au Japon:

Six réacteurs devraient même être relancés cette année, affirme son PDG Luc Oursel.

La compagnie d’électricité nippone Tokyo Electric Power (Tepco), en voie de nationalisation, a annoncé lundi ( 05/2012) une perte nette de près de 7,5 milliards d’euros pour l’exercice 2011-2012 achevé en mars, un trou dû aux conséquences de l’accident nucléaire de Fukushima.

« La réalité-choc du nucléaire : ils empochent, vous payez ! »

 Au japon : «  Il faudra 40 ans pour vider et démonter la centrale »

Techniquement, rien n’est réglé, la catastrophe est toujours en cours.
Les poisons radioactifs sont toujours présents pour quelques siècles et actifs en silence.
Les centrales ruinées ne sont pas maîtrisées et relâchent toujours leurs toxiques dans l’air et dans l’eau.