Max | Uruguay

Publié le 14 mars 2013 par Aragon

Le Canard enchaîné a révélé tout "ça", l'a porté courageusement au grand jour :

Affaire de la commode à Foccart (1969). En 1969, pendant le bref passage d'Alain Poher à l'Élysée, une commode qui permettait d'enregistrer les autres pièces du palais fut découverte

Affaire de la Garantie foncière, dans laquelle aurait été impliqué un ancien ministre de l'Equipement, Albin Chalandon (1971)

Affaire Aranda (1972)

Affaire des plombiers, ou encore des "micros", ou "Watergaffe" (1973)

Affaire des diamants de Jean Bédel Bokassa (1979)

Affaire Robert Boulin (1979)

Affaire de Broglie (1980)

Affaire Maurice Papon (1981)

Affaire feuilles d'impôts : Publication des feuilles d'impôts de diverses personnalités (Jacques Chaban-Delmas, Jacques Chirac, VGE, Marcel Dassault, Jacques Lafleur, Jacques Calvet...)

Affaire des avions renifleurs (1983)

Affaire des chiffres truqués du chômage (1983)

Affaire du financement occulte des partis politiques (Affaire Urba-Affaire Gracco, Gifco, HLM de Paris, Cogedim, financement du RPR, financement du CDS, etc.)

Affaire Michel Noir,

Affaire Alain Carignon

Affaire dite du "Carrefour du Développement" (1986)

Affaire Luchaire (1986)

Affaire Chaumet (1987)

Affaire "listes électorales parisiennes" qui sont "revues et trafiquées" par la Mairie de Paris, affirme le Canard en janvier 1989. L'objectif de l'équipe Chirac est de rafler vingt arrondissements sur vingt aux élections municipales de mars 1989. Le 9 octobre 2006, une quinzaine de seconds couteaux, dont l'ancien maire du IIIe arrondissement Jacques Dominati, ses fils Laurent et Philippe et un ancien chargé de mission de Chirac nommé Guy Legris, se retrouveront sur le banc des accusés...

Affaire de la Société générale et Affaire Péchiney (1989)

Affaire du sang contaminé (1989)

Affaire Paul Touvier et sa protection par les Chevaliers de Notre-Dame (1989)

Affaires de la mairie de Paris

Affaire des HLM de Paris

Affaire de la Sempap

Affaire du prêt sans intérêt de Roger-Patrice Pelat consenti à Pierre Bérégovoy (1993)

Affaire Yann Piat (1996)

Affaire Jean Tiberi (Avril 1997) (fraudes électorales et faux électeurs)

Affaire Elf-Dumas (1998)

Affaire du dictionnaire breton (2000)

Affaire des frais de bouche (2000)

Affaire des terrains du château de Bity (2001)

Affaire sur les radars automatiques et les voitures diplomatiques (2005)

Affaire Gaymard et son duplex de 600 m2 (2005)

Affaire Clearstream 2 (2006)

Affaire du compte japonais de Jacques Chirac à la Tokyo Sowa Bank (2006)

Affaire du fichage par les Renseignements Généraux, du socialiste Bruno Rebelle. Bruno Rebelle était un membre décideur de Greenpeace, qui fait l'objet d'une surveillance des RG - c'est le cœur de leur mission. Le Canard sous-entendait que ce fichage etait commandité par Nicolas Sarkozy.

Affaire des conditions d'achat par Nicolas Sarkozy d'un appartement à Neuilly (2007)

Affaire Jean-Paul Bolufer, directeur de cabinet de la ministre du logement Christine Boutin, occupait un logement à Paris dans des conditions très avantageuses. Cette affaire a eu pour conséquence la démission du directeur de cabinet. (2007)

Affaire de l'émission Pékin Express de M6 qui serait une "télé bidonnée", que des consignes auraient été données par la production pour favoriser ou défavoriser les différentes équipes (5 mars 2008).

Affaire "Nicolas Sarkozy" qui se serait inscrit en retard sur les listes électorales du 8e arrondissement de Paris le 3 janvier 2008. Il aurait pour ce faire produit un document antidaté (2 avril 2008).

Affaire "Balkany", le maire de Levallois Perret, Patrick Balkany, prépare un mariage qualifié de princier, tout le personnel de la mairie est mobilisé pour préparer la cérémonie et un dîner de 450 personnes. Tout ceci malgré la condamnation de Patrick Balkany et de son épouse en 1996, accusés d'avoir employé, à l'époque, le personnel municipal à des fins privées (9 avril 2008).

Affaire "Christine Boutin" d'une mission sur "les conséquences sociales de la mondialisation" rémunéré 9 500 euros par mois, cumulée avec son indemnité conseillère générale et sa retraite de députée de 8 600 euros. Selon Le Canard enchaîné, cette nomination aurait permis à Nicolas Sarkozy de faire taire les critiques de l'ancienne ministre envers le gouvernement et d'écarter son éventuelle candidature à la présidentielle de 2012.

Affaire des différents abus de fonctions ministérielles, tels que l'attribution par Christian Estrosi et Fadela Amara de logements de fonction républicains à des membres de leurs familles, les 12 000 euros de cigares que Christian Blanc, le secrétaire d'État au Grand Paris, avait fait payer par son ministère, ou encore le permis de construire d'Alain Joyandet.

Affaire "Woerth ou Affaire de l'hippodrome de Compiègne", révélations sur la vente de l'hippodrome du Putois à Compiègne par le ministre du budget Éric Woerth à la Société des Courses de Compiègne.

Affaire Woerth-Bettencourt.

Affaire de l''emploi "fictif" du ministre Luc Ferry par la Sorbonne avec un salaire de 4 500 € par mois en lieu et place d'un détachement auprès d'un organisme public.

Affaire "Bouygues" : Révélation d'une enquête judiciaire dans l'attribution par PPP à Bouygues du "Pentagone français". Le Canard enchaîné publie le 7 décembre 2011 un article faisant état d'une information judiciaire pour corruption et trafic d'influence qui viserait le groupe de BTP Bouygues Construction dans l'attribution du marché de la construction du nouveau ministère de la défense à Paris, grand projet du gouvernement surnommé le "Pentagone français". Le 20 décembre 2011, s'estimant lésé par de fausses accusations, le groupe Bouygues assigne en diffamation le journal, son directeur de la publication (Michel Gaillard) et deux de ses journalistes (Hervé Liffran et Christophe Nobili) pour leur article. Le groupe réclame neuf millions d'euros de dommages et intérêts au Canard enchaîné, somme trouvée déraisonnable par le rédacteur en chef adjoint du Canard enchaîné, Louis-Marie Horeau. Un jugement du mercredi 14 mars 2012 considère l'article diffamatoire (mais non calomnieux). Il déboute cependant le groupe de BTP de toutes ses demandes et reconnait que "le sérieux de l'enquête est établi", que "les propos poursuivis ont été exprimés avec une prudence et une mesure compatibles avec les exigences de la bonne foi", ainsi que la "légitimité du but poursuivi". Le tribunal déclare que "le montant des dommages et intérêts réclamés peut être considéré comme abusif" et condamne Bouygues à verser l'intégralité des 6 000 euros de frais de justice demandés par l'hebdomadaire satirique.

Affaire "Ikea" : publication de plusieurs emails échangés fin 2003 entre la direction du département de la gestion du risque d'Ikea France et des responsables d'officines privées de renseignements afin d'obtenir des informations de la base de données STIC, réservée exclusivement aux policiers, ainsi que du fichier des cartes grises, des permis de conduire et chez les opérateurs de téléphonie mobiles. Des renseignements d'une grande précision sur des clients et des salariés aurait été obtenu à l'aide d'immatriculation de véhicules, de numéros de téléphone ou d'identités. Depuis le 1er mars 2012, le parquet de Versailles a ouvert une enquête préliminaire suite à une plainte contre X du syndicat FO, à laquelle s'est jointe la CFDT et la CGT. Le responsable du département de la gestion du risque ainsi que son adjointe ont été placé en garde en vue, des perquisitions ont eu lieu au domicile ainsi que sur le lieu de travail de cette cadre. De nouvelles révélations du Canard Enchaîné montrent que le département de la gestion du risque transmettait également des informations illicites à la haute hiérarchie du siège social de la société.

J'arrête-là, épuisé, je ne vous distrairai pas en évoquant les combines crapuleuses et assassines du SAC, de la FrançAfrique, de celles de Dodo la Saumure, Dédé la Sardine ou de Nanard la Combine...

Pourquoi un tel inventaire à la Prévert ? Pourquoi évoquer tout ça ? Pourquoi ne pas parler des choses qui marchent et qui font avancer notre pays ?

Tout simplement par ce qu'elles existent "ces moches choses-là", ça a pu se passer en presque impunité, parce que ça continue aussi, la liste est loin d'être exhaustive... Parce qu'il n'y a aucune volonté réelle pour mettre fin à la gabegie de l'argent public, à mettre en place un vrai système économique au service de TOUS, parce qu'il n'y a aucune volonté pour "moraliser" (je déteste ce mot pourtant) la vie publique et politique, parce que jamais une volonté politique se déterminera pour mettre un terme au cumul des mandats et à leurs renouvellements ad vitam aeternam. Parce que ça me gonfle d'entendre déjà des politiciens aux dents longues se positionner pour les élections présidentielles de... 2017.

En 2017, j'aurais immigré en Uruguay. J'ai déjà parlé de l'Uruguay dans un précédent post. De son extraordinaire démocratie retrouvée, consolidée au quotidien par un vrai Président. Un incroyable paysan-président vraiment intelligent : José Alberto "Pepe" Mujica Cordano. Une intelligence fine au service du peuple. Un président qui reverse les 9/10 de son indemnité mensuelle présidentielle (9.400 €) au logement social. Que l'on ne me parle pas de populisme, parce que j'aime ce populisme-là, mais faut que je me remette à l'espagnol !