Dans ma tête, je suis déjà parti

J'avoue ne pas avoir trop eu le temps de publier quoi que ce soit sur mon blog ces temps ci, c'est donc le dernier jour de travail sur le site que je trouve cinq minutes pour combler cet oubli involontaire. Petit résumé:
Vendredi dernier, j'ai voulu faire ma balade hebdomadaire sur les dunes mais en ait été empêché par la sécurité du camp, les expatriés étant consignés à l'intérieur du camp, seuls les algériens ont le droit de sortir. Il faut croire que les autres fois, je passais pour un local, mais je pense que ce vendredi là, mon T-Shirt Desigual m'a trahit. Maintenant, pour passer incognito, c'est mort car ils savent qui je suis, surtout que , depuis, j'ai laissé trainer une radio walkie-talkie en salle de contrôle et que j'ai donc de nouveau eu affaire aux gardiens à ce propos. Le dernier vendredi se passera donc à l'intérieur du camp comme l'avant dernier, sauf si mes collègues algériens réussissent à convaincre en arabe nos geôliers.Samedi: Après les journées fastes du jeudi et vendredi, la cantine reprend son cycle anormal de bouffe merdique du samedi au mercredi inclus. Seule parenthèse aux pates trop cuites et au riz blanc collant, le jeudi midi avec les patisseries orientales, le jeudi soir avec le barbecue, le vendredi midi avec le couscous et le vendredi soir avec les frites. Dimanche: Le client veut me faire rester sur le site jusqu'à l'arrivée de mon vis à vis. Le problème est que je ne sais pas quand il arrive.Lundi: Moi qui avait commencé à compter les jours, je me pose de nouveau des questions, quand vais-je enfin quitter ce site. C'est drôle, mais ici, tout le monde se pose la même question.Mardi: La demande du client est rejetée par ma hiérarchie, ce sera 40 jours maximum sur site et donc je pars bien comme prévu le 16 mars (après ma prolongation précédente d'une semaine). Un lourd poids est soudain tombé de mes épaules, je me sens plus léger. Mercredi et jeudi: Dans ma tête, je suis déjà parti, même si le client ne l'entend pas ainsi et me presse de questions jusqu'au bout. Jeudi 17h: enfin 5 minutes pour écrire ce blog