Mardi 23 avril 2014. Europe : la fin d'un rêve et le début du cauchemar...

Publié le 15 mars 2013 par Cuicuinrv
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Attention, cette situation cauchemardesque  est une "œuvre" de pure imagination.   Toute ressemblance avec une situation future ne serait que pure coïncidence.
Mardi 23 avril 2014.  15h . Rome.
Le gouvernement de Beppe Grillo, président du Conseil élu depuis 6 mois, déclare sur son blog que l'Italie est en cessation de paiement. Le pays est en banqueroute.
Aussitôt, le pays devient le point central de l'attention des réseaux sociaux, puis des chaînes d'infos en continu.
Les rumeurs le plus folles courent sur le Web, puis dans  les éditions spéciales des télévisions européennes et mondiales.
Les chefs de gouvernements et d' États européens restent muets : on ignore si c'est parce qu'ils sont désemparés où s'ils préparent une riposte.
En France, on sent chez les éditorialistes et économistes  libéraux un vent de panique qui se traduit par des préparatifs de déménagement. Des tweets bizarres évoquent les départs de Christophe Barbier, Franz-Olivier Giesbert, Alain Minc, Claude Perdriel, Pierre Bergé vers la Belgique. d'autres parlent de l'arrivée prochaine de Michel Denisot en Russie chez son ami Gérard Depardieu et des séjours de Jean-Michel Aphatie et Nicolas Beytout en Suisse à Davos.
Entre autres. Les moteurs de Rolls, chauffent en vue d'un départ précipité vers des cieux plus cléments. Les chauffeurs de maîtres sont sur les dents.
La France d'en haut a peur...
Dans les rues de Paris, des jeunes gens des banlieues pauvres de Seine Saint Denis, descendent vers les beaux quartiers. Des échauffourées se produisent aux Champs Élysées. 

Emblème de l'état-major de l'armée italienne représentant les quatre armes.

Mardi 23 avril 2014. 18h.
Dans les grandes villes, Rome, Milan, Turin, les Italiens hagards, sonnés par l'annonce sortent dans les rues. Des pillages ont lieu : personne ne sait de quoi sera fait le lendemain, c'est à qui mettra le plus de farine, d'huile et de sucre de côté. Les commissariats brûlent, l'accès de la Chambre des députés et du Sénat sont bouclés par les chars de l'armée.
Personne ne sait s'il s'agit de scènes d'anarchie ou d'une révolution. Beppe Grillo ne communique plus que par Internet, il ne cesse d'accuser ses homologues européens d'avoir martyrisé son pays, il fustige notamment la fraîchement réélue Chancelière Angela Merkel figée sur ses positions, David Cameron inflexible et un François Hollande toujours aussi insaisissable.
Monsieur Grillo se décide enfin à prononcer un discours à 20h sur tous les canaux de la RAI.
Mardi 23 avril 2014   20h .Italie.
L'Italie entière est suspendue devant ses postes de télévisions. Beppe Grillo apparait en larmes, et à la manière italienne, c'est à dire avec beaucoup de gestes et de mimiques, il explique que l'Allemagne, la Grande Bretagne et la France veulent humilier la sainte Italie et qu'il ne cédera jamais à la vindicte économique de ces pays qui veulent réduire la civilisation multi millénaire à néant pour de vulgaires dettes.
"Le pays fondateur de la civilisation européenne, berceau de l'Art et de l'architecture, ne capitulera jamais face à la barbarie de financiers anglo-saxons cupides et inhumains" lança t-il de son studio de télévision. On entendit des clameurs dans les rues. Des centaines d'agences bancaires furent pillées et incendiées.
Des exactions de toutes sortes eurent lieu un peu partout. Des camps de Rroms furent incendiés, des gens complètement possédés attaquèrent tout ce qui n'était pas Italien. On déplora des centaines d'agressions dont beaucoup, hélas tragiques.
Mardi 23 avril 2014   21h . Europe.
Dans beaucoup de pays, des manifestations spontanées furent organisées. Les mouvements commençaient à prendre des proportions inquiétantes après les incendies des sièges de Canal +, RTL, RMC et TF1. En France, le Ministre de l'Intérieur, Manuel Valls appela en renfort six régiments de CRS à Paris.
En Angleterre, presque rien ne se passa à part quelques anicroches dans les quartiers pakistanais.
 En Allemagne, les écologistes et les anarchistes se montrèrent plus violents. Les néo-nazis  ne tardèrent pas à semer la terreur dans les quartiers occupés par la diaspora turque.
Pas un chef d'État ou de gouvernement européen ne communiqua.
 Mardi 23 avril 2014   22h . Italie.
UTel un avertissement, une coupure totale de courant accentua l'inquiétude de la population. Plus d'internet, plus de médias, plus de téléphone. Chaque Italien ressentit la profonde angoisse d'être déconnecté de tout. On s'aperçut alors combien, en l'absence de moyens de communications modernes, il ne nous restait à supporter qu'une solitude oppressante et à mesurer une impuissance totale. Le revers du progrès fut de montrer la fragilité de l'action des insurgés démunis de toute information face à une organisation armée et connectée.
L'électricité fut rétabli une demi-heure après.  
À travers les radios et les télévisions, l'état de couvre-feu fut promulgué pour 23h par un mystérieux colonel en uniforme nommé Baggio Boccace . Il rappela, sévère, que tout contrevenant risquait 5 ans de prison.
Plusieurs régiments de chars bloquèrent les points stratégiques des villes et du pays. Sur la RAI Uno, un journaliste annonça qu'une importante allocution serait prononcée à 23h par le Général Giorgio Paolini, commandant en chef de l'état major des armées.
 Mardi 23 avril 2014   23h . Rome.
 Le général Giorgio Paolini, gauche,  mal à l'aise, raide dans son uniforme, lut  son discours d'une voix monocorde.
Il décréta en vrac, le couvre-feu jusqu'à nouvel ordre, le remboursement de la dette aux banques, la gestion de l'État  par un administrateur civil nommé par une junte militaire, la baisse des salaires de 40 %, l'abolition du droit du travail, l'interdiction de la grève, l'autorisation de licencier sans contrepartie. 
Internet et tous les médias seront désormais contrôlés par un comité de censure.
Le temps de travail sera prolongé à 52 h par semaine et l'âge limite de la retraite se situera autour de 75 ans. Les pensions se limitant à 600 €
Chaque travailleur devant souscrire un fond de pension qui s'occupera de la gestion des retraites et de l'assurance maladie.
L'expulsion de tous les étrangers et une peine de 10 ans d'emprisonnement pour les sans papiers pour dissuader l'immigration clandestine.
La devise de la future république italienne rénovée sera : Travail, Famille, Ordre, Patrie et Propriété.
Un journaliste de la RAI Uno annonça, imperturbable, que la nouvelle junte militaire avait été mollement condamnée par le triumvirat Merkel-Cameron-Hollande, toutefois M. Mario Monti fut réclamé comme caution démocrate en vue d'une possible réhabilitation du nouveau régime.
Mercredi  24 avril 2014  20h
Le calme et l'ordre furent rétablis en Italie, messieurs Grillo, Berlusconi et Bersani, isolés sur l'ile d'Elbe. Messieurs  Mario Draghi, ancien vice-président de la banque Goldman Sachs en Europe et Mario Monti, déclarèrent vouloir collaborer  avec les forces armées pour sauver leur pays de la ruine sous les yeux attendris de la Troïka...
La junte décréta la sortie provisoire du pays de l'euro. La lire redeviendra dans les mois qui viennent, l'unité monétaire officielle de l'Italie. La nouvelle parité sera décidée dans 6 mois à compter d'aujourd'hui.
"Stringiamoci a coorte
 Siam pronti alla morte

L'Italia chiamò." *
"regroupons nous en cohorte
 Nous sommes prêts à la mort
 L'Italie a appelé !"

 
Je vous conseille d'aller visiter cet excellent blog plus optimiste qui, sous une autre version, pense que seule la faillite d'un pays de l'UE pourra libérer les autres des griffes d'un libéralisme à bout de souffle.

Gaffe à la bête immonde, ne croyez pas que dans ses derniers soubresauts, elle ne soit capable du pire, les ami(e)s ! 
En tant qu'humble prophète de malheur, je vous baise les pieds. Amen !
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