L’histoire de MamaCata ou la magouilleuse échouée.

L’histoire est tirée de faits réels. Toute ressemblance avec une situation réelle ou des personnages existants est une pure possibilité. 

Tigresse n°1, l’aînée, est invitée à l’anniversaire de sa copine. 

Folle de joie, impatiente et trépidante de passer des moments à crier, jouer, sauter et rire à mettre le brol absolu avec ses amis, elle tanna sa mère toute la semaine : « Maman, il faut qu’on aille acheter le cadeau de ma copine, je voudrais qu’on lui achète un livre ». Organisée et intello, ça promet. 

MamaCata, à l’arrache évidemment, débordée de partout, s’est dit : relax, samedi après-midi, c’est loooooin. Un tour samedi matin à la librairie et le tour est joué. Rien de dramatique. 

MamaCata MojitoMama se réveilla samedi matin, la tête légèrement enfarinée d’une soirée filles aux effluves douteuses. Vers 9h, elle se dit qu’il serait bon d’envoyer tout la smala à la librairie gérer cet épineux dossier et entreprend de motiver les troupes. L’idée principale étant de virer tout le monde pour pouvoir « écouter ses os ».*

MamaCata se dit qu’il serait quand même bon de revoir l’heure de l’invitation histoire de s’organiser. C’est là que le drame se produisit : la fête d’anniversaire démarrait…à 10h. soit dans 50 minutes. 

Pas de panique. Hein? Hein?HEIN?

MamaCata, pleine de ressources en stoemelincks, décida de chercher dans les cadeaux de la fête d’anniversaire à 11 enfants organisée il y’a 2 mois, si elle pouvait trouver quelque chose qui serait joli, pas déballé, et potentiellement adaptable à une fillette de 6 ans. Alleluia! Un puzzle de princesse. Parfait. (Mère-Grand, sort de ce corps!)

Mais c’était sans compter la mémoire sélective d’éléphant si caractéristique aux enfants de cet âge-là : « Mais Maman c’est le cadeau que j’ai reçu à mon anniversaire! Il faut qu’on aille lui acheter un livre! ». Flûtezutcrottemuc. 

Et là, MamaCata fait quelque chose d’insensé, de moralement très discutable : elle s’assied à côté de ma princesse, la regarde droit dans les yeux et lui dit : « Ma chérie, ton amie n’est pas obligée de savoir! ».  Incompréhension, l’enfant est perdu. Tentative de corruption dramatiquement échouée. 

Etape suivante : l’emballage. Evidemment, MamaCata, n’en avait pas. Qu’à cela ne tienne, du décopatch, reliquat d’activités manuelles post-partum traine quelque part. MamaCata décide donc de bricoler un emballage cadeau en mixant les papiers.  MamaCata arrive donc à un emballage décopatchwork très original et ecletique. 

Elle envoie sa fille à l’anniversaire, avec l’espoir fou que sa bablute de fille ne déballera pas le morceau à sa copine, la moitié de la classe et les parents. 

3h plus tard, Maman récupère sa fille, et n’y tient plus, demande : « alors ma chérie, ta copine était contente de son cadeau?  » « oui, et je lui ai dis que c’était un cadeau que j’avais reçu ». 

Dépitée, désespérée, MamaCata, se demandant pourquoi la vie était si cruelle, décida de se planquer des parents jusqu’à la fin de l’année scolaire. 

Moralité : organise-toi mieux. Ou apprends à tes enfants à masquer. 

* expression tirée de l’arabe dialectal courant au Maroc « Tsanat 3ala 3adami », signifiant en gros qu’on voulait la paix.