Initié par la blogueuse Tequi, le Top Five Series Addict (TFSA pour les intimes) est le rendez-vous par excellence des sérievores. L'objectif est simple : il s'agit de constituer des tops 5 à partir de thèmes prédéfinis que vous pouvez retrouver dans leur intégralité ici.
En principe, il faut donc suivre le calendrier des thématiques et poster un TFSA tous les vendredis. Fort heureusement, ladite Tequi est ultra conciliante et les participations quelque peu anarchiques
– comme la mienne – sont également acceptées !V
ous pouvez ainsi poster un vendredi sur deux/trois/quatre voire même le samedi si le cœur vous en dit, zapper les thématiques qui ne vous inspirent pas ou les remplacer par d'autres pour les retardataires qui, comme moi, débarquent seulement maintenant. Le TFSA n'a, vous l'aurez compris, pas d'autre finalité que le plaisir (de partager ses impressions, d'échanger avec d'autres passionnés et, qui sait peut-être aussi, de faire découvrir des séries à la vaste communauté qui constitue la blogosphère). Pour ma part, j'ai décidé d'inaugurer le TFSA avec la catégorie suivante : les cinq séries les plus drôles. Et suspense oblige, je listerai mes séries par ordre décroissant ! 5. That '70s Show (Mark Brazill, Bonnie Turner et Terry Turner)Avec en moyenne plus de dix millions de téléspectateurs devant chaque épisode, That '70s Show a fait le bonheur de la Fox mais aussi et surtout le mien pendant huit ans (bon disons sept plutôt car la dernière saison est un cran en-dessous). Pourquoi un tel succès ? La réponse est simple : cette série ne s'est jamais prise au sérieux !
L
'humour y est en effet à la fois lourdingue, grotesque et absurde. Les péripéties amoureuses, réflexions philoso-politiques et autres aventuresabracadabrantesquesd'Eric, Hyde, Kelso, Fez, Donna,Jackie et de leurs parents – mention spéciale pour Red et Kitty ! – arrachent plus d'un fou rire et s'avèrent idéales pour décompresser.Pétillante et décalée, la série
nous plonge en outre dans leskitchissimes années 70 ce qui est susceptible, certes, d'hérisser les poils des blogueuses modes (encore que voir Ashton Kutcher en pattes d'eph', croyez-moi, c'est à vivre au moins une fois dans sa vie !) mais qui, personnellement, m'a d'autant plus conquise.That 70's Show a enfin le mérite, et ce n'est pas négligeable, d'avoir révélé quatre acteurs :
Ashton Kutcher et Mila Kunis, qu'on ne présente plus, Topher Grace que vous avez peut-être vu dans Secret Identity au côté de Richard Gere et enfin Laura Prepon qui a notamment tenu le rôle principal dans le série Are you there, Chelsea ?Le petit plus ? À partir de la 5ème saison, tous les noms des épisodes sont des titres de chansons d'un même groupe (Led Zeppelin pour la cinquième saison, The Who pour la sixième, The Rolling Stones pour la septième et Queen pour la huitième et dernière saison)
Seul bémol ? Sans pour autant être inconsistante, la dernière saison perd quelque peu son intérêt comique suite au départ de deux personnages principaux dont je tairai le nom histoire de ne pas vous spoiler.
4. The Office (US) (Ricky Gervais, Greg Daniels et Stephen Merchant)
Impossible de parler comédies sans évoquer le désopilant Ricky Gervais et plus spécifiquement son rejeton le plus réussi, j'ai nommé, The Office (US), remake de la version britannique éponyme dont il est également l'un des créateurs. The Office (US) c'est – tiens-toi bien – la série qui te fera aimer l'open (très) space.
Elle offre en effet une vision à la fois satirique et sacrée de la vie au bureau : satirique, car elle broie littéralement les valeurs du travail (ils ne foutent absolument rien !) ou encore le respect hiérarchique, sacrée car il se crée au fil des épisodes un vivre ensemble aussi improbable qu'attendrissant entre les différents protagonistes.
The Office (US) regroupe d'ailleurs à mon sens quelques uns des meilleurs talents (génies ?) comiques connus à ce jour : je veux bien sûr parler de Steve Carell, inoubliable en patron mal-aimé aux répliques racistes ou sexistes mais aussi de Rainn Wilson (mon préféré !), irréprochable dans le rôle du lèche-botte complètement fou.Ce qui fait le charme de la série, c'est enfin son mode de narration qui donne l'impression de suivre une émission de télé-réalité (de qualité !). On se délecte des sourires complices des serials-blagueurs Jim et Pam, on savoure les regards dépités quand Michael essaie d'être drôle... Bref, le comique naît ici en partie d'un jouissif voyeurisme.Le petit plus ? The Office (US) a crée l'une des – sinon la – plus belles histoires d'amour. Seul bémol ? Suite là encore au départ d'un des personnages (dont je tairai le nom bis), les deux dernières saisons s'essoufflent légèrement et tirent curieusement vers le dramatique.3. How not to live your life (Dan Clark)
How not to live your life est un OVNI qui nous vient d'outre-manche. Injustement méconnue en France, cette sitcom ne manque pourtant pas de qualités, à commencer par son caractère irrévérencieux, son écriture éminemment absurde et son humour politiquement incorrect.
Décalée et grivoise, la série multiplie les paradoxes, comme celui qui s'opère entre son atmosphère victorienne (cf. les tapisseries à fleurs) et son esprit déplacé. Peu conventionnelle et parfois même surréaliste, la série fait fi des convenances et offre une vision complètement toquée de la colocation
Dans HNTLYL, Don décide en effet de louer une des chambre de sa maison à celle qu'il estime être son âme sœur (oui il y a un peu d'amûûûr dans la série !). Pour diverses raisons, il doit toutefois également cohabiter avec Eddie, homme à tout faire un brin masochiste et Mrs Treacher, vieille peau cynique et indomptable.
Outre ces deux (formidables) personnages, l'intérêt de la série réside évidemment dans le Peter Pan "Housien" qu'est Don. Difficile en effet de ne pas s'attacher à ce looser complètement névrosé, à ce macho fainéant mais amoureux sincère (à sa façon du moins) dont les pensées rythment la série.Le petit plus ? Les tops absurdes (exemple : "6 fringues à ne pas porter à un enterrement") que dressent Don dans sa tête.
Seul bémol ?How not to live your life n'a que 3 saisons. Eh oui, elle fait partie de ces séries (injustement) annulées trop tôt.
2. Parks & Recreation (Greg Daniels et Michael Schur)
Souvent décrite comme la petite sœur de The Office (US) – et pour cause elle a été conçue 4 ans après par l'un de ses créateurs et elle est également tournée à la manière d'un docu-fiction, elle la surpasse toutefois indéniablement à mes yeux.
On suit ici le quotidien des employés du département Parcs & Loisirs de la ville de Pawnee dont l'idéaliste et passionnée (et adorée et vénérée) Leslie Knope qui tente, tant bien que mal, de mener à terme ses projets, ce dans la quasi systématique indifférence générale.
Là où
The Office raille avec brio le monde de l'entreprise, Parks & Recreation se gausse, elle, du monde administratif et politique. La série blâme en effet en filigrane l'absence totale d'engagement (et d'intérêt) des fonctionnaires et l'ineptie des habitants et livre ainsi une satire douce-amère.Les personnages (uniques) et le casting (grandiose) constituent enfin l'atout phare de la série– mention spéciale pour Ron Swanson, libéral en guerre contre l'Etat alors même qu'il travaille pour lui (!), Chris Traeger, névrosé enthousiaste ou encore April, cynique désabusée.
Le petit plus ? Li'l Sebastian, Jean-Ralphio... (oui, je suis diabolique, je n'en dirai pas plus !) et de manière générale, tous les guests stars. Tous les petits détails également comme la fresque murale ou encore la "pyramid of greatness". Seul bémol ? La toute première saison est assez indigeste pour qui n'a pas été initié mais accrochez-vous, ça en vaut vraiment la peine (et puis c'est seulement 6 épisodes) !
1. Arrested Development (Mitchell Hurwitz)
Par où commencer ? Par une mise en garde peut-être.
Arrested Development a semble t-il été écrite pour exterminer des zygomatiques et/ou fracturer des abdominaux. Elle ne laisse en effet absolument aucun répit : c'est 20 minutes de rires – non stop – à chaque épisode.L'histoire n'a pourtant a priori rien d'exceptionnel – Arrested Development relate les tribulations d'une famille dysfonctionnelle. De même que dans Parks & Recreation, les personnages sont d'une singularité détonante : mention spéciale pour Tobias l'homosexuel refoulé, Buster le Tanguy et Lucille, la mère insensible.La série se démarque des autres par l'inégalable qualité de son écriture, pétrie de références caustiques mais aussi par la subtilité de son scénario. Les répliques sont quant à elles truffées d'un nombre incalculable de jeux de mots (vous en découvrirez encore au bout du 3ème visionnage, vous verrez) et deviennent rapidement des classiques*.
Arrested Development a enfin contribué à révéler l'über-cute Michael Cera, que vous avez sans doute vu dans Juno ou Scott Pilgrim mais aussi Mae Whitman (Parenthood) et Jason Bateman (Horribles Bosses).
Le petit plus ? La fin des épisodes qui est à chaque fois personnalisée (là encore, je vous laisse découvrir en quoi).Seul bémol ? Aucun bémol. C'est le summum du drôle !
*Personnellement, même de simples mots-clés ("Mister F", "annyong", "come on", "analrapist") suffisent à me faire aussitôt mourir de rire. D'ailleurs, j'ai un ami avec qui je ne dialogue quasiment que comme ça. ***
Parce que c'est un top 5, il y a forcément des séries qui s'effacent au profit d'autres, je tenais donc absolument à mentionner Friends, The It Crowd et Community, trois excellentes comédies – même si bien en deçà de mon top 5 – qui méritent également d'être vues, si toutefois ce n'est pas encore fait