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Le Mouvement des Colibris

Publié le 18 mars 2013 par Tommydessine @tommydessine

Le mouvement des Colibris est une  plate-forme de rencontres et d’échanges fondée sur l’autonomie, l’humanisme et l’écologie. Le mouvement a été inité par Pierre Rabhi en 2006. Il tire son nom d’une légende amérindienne que je vais vous conter…

Il était une fois un grand incendie qui ravagea la forêt dans laquelle vivaient de nombreux animaux beaux, gentils et de toutes les couleurs. « C’est l’incendie, le grand incendie » se mirent-ils à chanter en choeur. Alors que les flammes dévoraient les plus faibles d’entre eux (oisillons, vieux coucous et autres faons terrifiés), les habitants de la forêt les plus vaillants parvinrent à s’extirper du brasier en appliquant le sacro-saint principe de sauvegarde collective fondé sur le « chacun-pour-sa-gueule ».

Bien qu’amputé d’une aile et ayant perdu l’usage de son oeil droit dans la bataille, le colibri en sifflotant gaiement s’en alla pomper l’eau du lac voisin pour éteindre le sinistre. Comme chacun sait, colibri n’est pas pélican, c’est donc goutte-à-goutte que l’oiseau au pelage chamarré apporta sa précieuse récolte.

Le Mouvement des Colibris

Dessin publié dans le numéro de mars 2013 de Parce Que

Le tatou, lui aussi miraculé, regardait son voisin avec une stupeur teintée d’incompréhension : 

« - Gros fon-bou, s’exclama-t-il, kesstucroi ? Arrête de faire le boloss et viens plutôt te biturer avec bibi pour oublier cette VDM !
- Merci pour l’invitation, répondit tout sourire le colibri. Sache que je suis tout à fait conscient de la portée limitée de mon geste, mais moi, je fais ma part. »

Cette réplique est à l’origine du Mouvement des Colibris, ainsi que la conversion du tatou à l’écologie. On raconte que depuis, il ferme le robinet quand il se lave les dents et éteint la lumière quand il sort du terrier. 

NB : pour la petite histoire, le feu ravagea complètement la forêt et les deux villages avoisinants. Le colibri fut porté disparu lors de son second voyage au coeur du brasier, devenu bûcher pour ce précurseur de l’écologie politique.

On raconte que les soirs de pleine lune, quand le vent soulève les cendres froides et les dépose en un gris linceul sur le lac voisin, on entend, portés par la brise, les derniers mots du colibri : « cuit, cuit ».

Plus d’infos sur le mouvement des colibris : www.colibris-lemouvement.org
A lire, l’article de Mathieu Gueguen sur parceque.org (p.44)


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