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Flore ou la Rage de vaincre - XII : L'Appel de la nature.
Publié le 14 avril 2008 par Aurore @aurore
... Merci à
TOI qui me liras sans défaillir...
FLORE OU LA RAGE DE VAINCRE - XII- :
L'appel de la nature.
"Lorsque l'on
a aimé une fois l'on peut aimer encore plus"
Ces pensées furent oubliées, car j'étais
peut enclin à l'oisiveté.
C'est avec violence contre moi-même que je m'inscrivis au cours de Viet-vo-dao. Il me fallut outrepasser toutes les
rancoeurs de ma vie.Il me fallut dompter ce corps qui partait à la dérive, calmer la haine dans mon coeur.
Ce n'étaient que rage et désespoir, envahissant en totalité mon esprit.
D'un pas décidé je me dirigeai vers la salle des sports de Clermont -Ferrand.Avec assurance, j'allai au devant des entraîneurs. Aucun ne me posa de questions. C'était pour moi le
parfait, ainsi je pouvais me confondre avec les autres.
Plusieurs groupes selon les échelons s'entrainérent dans une unique salle, ayant pour sol un superbe parquet et aus murs des miroirs. Mon regard cependant s'éternisa sur une
photo avec des écrits indiquant " honneur, respect."
Je savais que j'allais me sentir ici comme chez moi
Chaque jour je me rendis au viet-vo-da art martial comme le karaté sauf qu'à la différence aucune publicité transparente.
J'obtins ainsi pon premier grade : petite barrette verte cousue par vos soins sur votre ceinture blanche, nouée autour de votre taille sans aucun défaut par dessus votre kimono d'une
couleur noire.
La délivrance de celle-ci était tout à fait particulière. En fin d'apprentissage de l'heure du cours du Mercredi, le maître de séance passait derrière la ligne des pratiquants alignée
pour le salut au grand maitre mais aussi au soleil. Si il vous imposait sa main sur votre épaule alors vous pouviez vous lever et dans une position non pas assise et jambes
croisées mais à genoux le grand professeur vous remettait votre récompense.Chacun de nous attendait ce moment. Jusqu'au jour où ce fut mon tour.
Quatre barettes ornaient mon grade.Pour gravir l'échelon supérieur, la ceinture noire, il me fallu apprendre les Kouens entierement qui furent au nombre de sept en utilisant à
la presque perfection le Krimé qui est ce souffle puissant que vous laissez surgir de vous de l'intérieur de votre ventre. Tous les jours, heures d'échauffement intensives, plus le
dimanche matin sans compter des week ends complets, je m'exerçais à cet art si précieux. Mes efforts en furent récompensés.
Seule la pensée de l'amour lointain radoucissait mon âme. Mais j'avais dit "non".
Et pourtant je revoyais nos longues promenades au bord des rivieres, je revoyais le calme qu'il m'avait appris à découvrir. Tout rayonnnait, tout chanter les belles couleurs clairs. Trop
effrayée sans doute, j'avais tournée la page sans aucun scrupule.
Comment avais je pu être aussi dure avec moi avec lui?
Je haissais ce corps maigre, cette couleur rouge vif de mes cheveux tondus. Je criais "HOLOCAUSTE ! Holocauste !" contre ce bourreau.
Je priais Notre Puissance et Seigneur Dieu de me donner courage.
Bien des lunes, des lever de soleil avaient défilées,bien des journées à ne rien faire avaient remplies cette triste vie qu'était la mienne.
En silence mes amis furent près de moi en attendant sans doute un réveil.
Un matin de printemps, je ne levais tôt, entrepris d'un grand élan à marcher dans la nature.
C'est au travers des monts et des vallées de notre belle campagne du Puy de Dôme, qu'enfin je réussis à pousser un immense souffle d'air.
La vie entrait dans mes poumons. Elle sentait bon. Elle avait une odeur de renaissance que je n'avais respiré jusque lors. Alors le bonheur tranquillement s'installa. Je souriais oui.. depuis
fort longtemps enfin je sourais.
Près d'un ruisseau je ne suis arrêtée. J'ai bu son eau clair et limpide. Sans me soucier du monde des humains, bien que j'eu trouvé un endroit d'une beauté sans égale ou les oiseaux
gazoullaient, le vent léger vivait à sa guise. La musique du ruisseau montait à mes oreilles des notes si claires qu'en une seconde tout ce qui pouvait recouvrir mon corps s'entassa sur le
sol frais.
Nue je me laisser glisser dans cette eau fraîche. Le clapoti de ces eaux sauvages enveloppa mon aura et mon corps. Je me surpris à faire la planche et à nager. Le temps n'avait plus sa
place.
Seule moi et la nature.
Je voulus danser danser à en perdre haleine. Faire tourner mes hanches, connaïtre de nouvelles amitiès, de nouveaux amants regarder les hommes faire l'amour. Leur faire tourner leur
tête et la mienne. Charmer pour exister, exister pour charmer.
Vivre, être libre.Je me sentis forte comme si une nouvelle carapace se contruisait et celle ci indétruisible.
Endurcie de tous ces sentiments, je demanda à mon medecin de signer la feuille de soin pour reprendre mon travail à demi-temps.
Aurore (... Histoire...)
... à suivre
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