Harry Potter et le redoublement scolaire

Publié le 16 mars 2013 par Pierre Thivolet @pierrethivolet


Abracadabra ou plutôt Aresto Momentum comme dirait Albus Dumbledore pour freiner la chute d’Harry Potter dans le célèbre match de quidditch sur le terrain de sports de Pudlar.Dans le monde magique d’Harry Potter, ça marche. Mais dans la vraie vie ? Peut-on décréter d’un coup de baguette magique la fin du redoublement scolaire ? C’est un peu comme lorsque chaque année on se réjouit de l’augmentation du nombre de bacheliers, alors que dans le même temps on constate la baisse du niveau scolaire ou l’augmentation du nombre de collégiens ne maîtrisant pas les fondamentaux à leur entrée en sixième. Pourquoi le redoublement serait-il en soit une mauvaise solution ? Tous les collégiens ou lycéens fonctionnent-ils sur le même rythme de développement, de maturité ? Finalement le «traumatisme» du redoublement est-il plus celui de l’élève qui redouble ou bien plutôt celui des parents ou des enseignants ? Il en va du redoublement comme de l’enseignement professionnel, qui continue à être dévalorisé d’une manière générale ( « si tu ne travailles pas plus, tu vas terminer en L.E.P » ), alors qu’en Allemagne (encore et toujours), les filières professionnelles, les systèmes d’alternance, d’apprentissage, sont une des explications de la qualité du niveau technique et technologique des entreprises.Aresto Redoublum, grâce à la loi sur la refondation de l’école actuellement votée par l’Assemblée, d’un coup de baguette magique il n’y aura donc plus de redoublement, tout le monde au même niveau et sur le modèle de développement et d’épanouissement… On y croit !Au fait, moi je connais des collégiens qui ne lisaient pas une ligne et qui en découvrant Harry Potter, ont dévoré les milliers de pages des premiers romans. Comme quoi la magie, ça marche.Nous vivons une e-poque formidable !