Avoir le droit d’être des femmes libres et respectées

J’ai hésité longtemps avant de vous écrire cette lettre. Pourtant, je crois que cela est nécessaire de nous rappeler à tous que nous avons le droit d’être des femmes libres et respectées.

La mauvaise image des femmes dans notre société :

J’observe dans mon coin l’actualité, avec cette mise en scène machiste de nos élus, de nos représentants, de certaines têtes connus.
Nous avons eu le droit au sifflage dans notre assemblée Nationale pour une robe.
Nous avons eu le droit a une affaire DSK où la femme est manipulatrice, l’homme est faible devant le sexe.
Nous avons eu le droit encore cette semaine a une vidéo définissant le harcèlement de rue. Provoquant débat machiste où la femme n’est point une victime puisqu’elle n’a pas à s’habiller en jupe, robe au risque de se faire agresser. C’est de sa faute, tant pis pour elle.
Mais ce n’est pas tout, nous pouvons être mère. Seulement, nous n’avons pas le droit d’être carriériste, ni même mère au foyer. Quoi que nous fassions, nous sommes en tord et montrée du doigt. Si nous souhaitons travailler, nous sommes de mauvaises mères. Si nous souhaitons être mère au foyer, nous sommes des femmes fainéantes.
Je ne vous parle même des modes de gardes à notre disposition. Des places en crèches quasi inexistantes au règles hallucinantes. Ni même des aides que nous pourrions avoir, mais dans ce cas là nous serions considérées comme des boulets de l’Etat provoquant trou de la sécu, et dette nationale.
C’est fou ce que l’on peut nous reprocher. Quoi que nous fassions, quoi que nous décidons, quoi qu’il se passe, nous sommes encore en 2013 responsables des maux de notre société.

Être une femme, Etre libre d’être ce que nous sommes :

Je ne suis pas féministe, et plutôt respectueuse et bienveillante envers les hommes et les femmes. Mais je crois aussi qu’il est de bon ton de rappeler, que nous avons le droit d’exister en tant qu’individu de cette société. Nous avons des droits, des devoirs, une personnalité propre, différentes et complémentaires des hommes.
Nous avons un droit qui prime à mon sens contre tout le reste : Nous avons le droit d’être ce que nous sommes.
Mais pour ça, nous devons oser être, oser être une femme, une mère, un individu, une citoyenne de cette société.
Se justifier pour exister ne sert pas à grand chose, se battre contre des malentendants non plus. En revanche, assumer ce que l’on est avec fierté empêche les détracteurs de nous faire du mal.
• Nous avons le droit d’être une femme, d’avoir un coeur, d’être sensible. Cela fait pas de nous des hystériques, godiches, sans cervelles.
• Nous avons le droit d’être une femme, de réfléchir et de prendre la route qui nous semble la meilleure pour nous. Cela ne fait pas de nous des indépendantes égoïstes.
• Nous avons le droit d’être une femme et d’être respectée. Cela fait pas de nous des victimes.
• Nous avons le droit d’être une femme et de nous habiller comme nous le souhaitons. Cela fait pas de nous des «salopes»
• Nous avons le droit d’assumer notre sexualité. Cela fait pas de nous des femmes acceptant tout et n’importe quoi et surtout n’importe qui.
• Nous avons le droit de materner comme nous le désirons. Cela fait pas de nous des ménagères fainéantes.
• Nous avons le droit de travailler. Cela fait pas de nous des carriéristes.
• Nous avons même le droit de travailler et d’être mère. Nous savons même réfléchir et choisir nos priorités en fonction de tout notre environnement.
• Nous avons même le droit de dire ce que nous pensons. Nous savons même avoir une analyse intéressante.
• Nous avons le droit d’être des femmes et de nous battre pour nos valeurs. Non nous ne sommes pas nécessairement castratrice, et dominatrice.
Parce qu’être une femme, c’est aussi faire partie de cette société.
Parce que jusqu’à preuve du contraire, nous sommes tous conçus de la même façon. La seule chose qui nous distingue des hommes, c’est notre sexe.
L’un sans l’autre, ne peut exister, nous sommes tous dépendants des uns et des autres, même si nous sommes différents.
S’ouvrir à la différence, n’est point une honte. S’ouvrir à l’autre, c’est se permettre de se découvrir, d’exister, d’apprendre, et de créer quelques choses de nouveaux.
Et vous, comment voyez-vous les choses ?