Je viens de suivre une formation ( avec l'association « Traverses » ) sur la rencontre avec « la personne »... plus précisément: « la personne souffrante » … «Souffrante », c'est important, en particulier du regard de cette personne ; vis à vis de moi..(1). Mais, avant tout, il s'agit de la rencontre avec une personne. Et cette relation inter-personnelle est assez magique en soi, même si je la banalise dans les faits …
(1) ne pas se tromper : Dans le cadre d'une institution, la rencontre avec une personne souffrante est une relation asymétrique ( je suis ton égal, mais je ne suis pas dans la même situation …). C'est une relation mise en scène, organisée …
- Dans la rencontre :
Qu'est-ce qui se passe ? Qui me demande ? Que me veut-on ? Qu'est-ce qui m'inspire ? Que puis-je oser ?
« Qui es-tu, toi qui prétend m'aider ? » proteste un homme de la rue.
« Vous commencerez par le respect » indique Maurice Bellet.
Parmi ce que je retiens :
- L'histoire intéressante, de ce SDF ( toujours pieds nus ) qui chaque jour passe au CMPP, s'assoit ; puis s'en retourne. Il n'échange qu'un « salut »... Au bout de plusieurs mois, discussion avec lui sur sa présence, ce qu'il attend … ? « Vous au moi, vous ne m'avez pas proposé de chaussures ! »
Nous pensons devoir combler un manque, un vide … !
« Chaque fois que tu donnes quelque chose à quelqu’un ; demandes-toi, ce que tu lui enlèves .. » L'Abbé Pierre.
- Les limites de notre action : Pouvoir et impuissance.
L'impuissance ( son sens 'religieux' est important …) laisse la place à l'Espérance.
Kénose et Resurrection.
Garder l'espérance, abandonner l'espoir...
Dans « l'entre-deux », il y a La Présence.
Louis Rivier (1885-1963)