J'ai laissé mes cuissardes et mon ciré jaune s'égoutter dans le hall fraîchement retapé avec goût et soin, comme le reste de la maisonnée.
Mais je suis pas venue causer chiffons et torchons, encore moins pinceaux et maroufle.
Je suis ici pour la cause.
Enfin la pause.
Il s'agit de claquer le museau de la proprio qui se moque sans arrêt de mes campagnes.
L'autre soir, voilà que je lui vante les mérites d'un petit bar qui fait restaurant, tabac, presse, dans le petit village fort sympathique qui abrite le siège de la petite mais qui a tout d'une grande radio locale pour laquelle je parle dans le micro de temps en temps, entre autres activités.
"Tiens, demain, je vais voir Fan, on va manger au café de Marseillette. Tu sais pas?
-Nan?
-Ebé ce café, il appartient à la famille d'Olivia Ruiz, oué madame.
-Ils font tabac?
-Pas que. ( Mry, sors d'ici tout de suite, ceci est un corps de femme, trop compliqué pour toi.), ils font bar, restau, presse ET tabac.
-Je parie qu'ils font pas mes clopes.
-Ah ça, c'est vrai qu'on peut pas dire que ce soit un critère, ta race de clopes.
-&é ( private smiley)."
Et bien entendu, d'une, elle m'avait coiffée pour l'hiver, de deux, je lui gardais un chat de ma chatte poilue.
Vendredi dernier donc, avant de passer à table, je distingue dans les rayonnages tabagiques du bar, une forme filiforme, blanchâtre. Immédiatement, je comprends que j'avais affaire à ce genre de cigarettes spéciales "Je suis une pétasse refoulée, je fume des Gauloises dans ma cuisine, mais quand je sors, j'exhibe mes clopes de poufiasse."
Je n'ai pas pu résister.
J'ai dégainé mon super GSM tout neuf qui m'a juste coûté la peau du cul pour une saloperie d'option de sa race qui refuse de fonctionner et paf, zolie photo.
En rentrant chez moi, je décide de zapper la sieste pour immédiatement lui prouver que nous aussi, dans nos coins reculés sudistes, on a des clopes de radasses du nord de l'Europe.
"Oh de ça, on en vend jamais, tu penses, ça fait tapette pour les mecs et putasse pour les filles."
Je retrouve mon portable au finfond de mon sac, et là, c'est le drame.
Le grand moment de solitude.
Marilion, malgré toutes ses qualités, ne possède pas la fameuse technologie Bluetooth.
Ainsi donc, ne disposant pas non plus de ce payday de câble USB ni d'autre incantation ou formule magique pour transférer mes photos du GSM vers Marilion, je vis un gros moment de solitude que je décide de combler par une sieste réflexive.
Qui ne donne rien, au réveil, personne ne s'était inquiété de mon souci de haute technologie et ma photo n'était pas sortie de ma carte SIM.
Si quelqu'un sait comment transférer des photos ou autres données d'un Sagem My419X sans USB ni Bluetooth, qu'il m'envoie un mail ou qu'il se démerde avec Cécile, c'est pas chez moi ici.
Bref, quoi qu'il en soit, je tiens tout de même à rétablir la vérité, sans quoi les rumeurs et les réputations se font plus vite que l'eau ne monte en Bretagne de janvier à décembre.
Je vous demande toutes et tous de me croire sur parole.
Ci-joint une attestation de bonne foi, pour faire valoir ce que de droit.
Et comme dit Madonna, une petite jeune qui monte:
Madonna - Vogue
envoyé par hakim93200
Des bizettes.
Pour ceux qui suivent, je ferme pas la porte, je laisse les clés dessus.