
Le tout dernier retour d'Alain Bonnand en littérature (après ceux de 2003 et 2010), même subreptice, donne bien du plaisir...
J'ai déjà parlé ici du très beau Testament syrien lienpublié en 2012 chez Ecriture.
Dans un genre différent, Edith est la réédition ces jours-ci d’un texte érotique épatant publié en 2004 aux Presses Universitaires de France.
Dans son Alexandrine, grande voyageuse à Paris lien— récit sous forme d’échanges de mails envoyés de Amman en Jordanie où il vivait avec sa famille à l’époque de la promotion d’Il faut jouir, Edith —, Bonnand racontai à sa jeune correspondante parisienne son passage dans l’émission littéraire de Michel Field :
“ Des critiques qui se mettent en quatre pour défendre un livre dont l’auteur, en face d’eux s’ingénie à déconseiller et l’achat et la lecture, c’est cocasse ! (C’est de la petite pochade Il faut jouir dont il était question ; notre Cécile,lienelle, a complètement été oubliée dans cette affaire...) ”
Fine mouche, Alexandrine répond :“ On vous a vu à la télé ! Si tous les écrivains étaient comme vous, le métier d’éditeur serait compromis, mais la littérature serait joyeuse. C’est l’avis général. ”
Bonnand avait fait parvenir à Alexandrine un exemplaire d’Edith avec cette recommandation gentiment tartuffesque :
“ Il faut jouir, Edith, c’est juste pour vous faire plaisir, pas pour lire ! (Ou alors, seulement les dialogues, qui sont bien piquants.) ”
Je sais pas pour Alexandrine, mais moi j’ai tout lu, et ça m’a fait bien plaisir !