DVD, resto, cinés, soirées chez les amis, ça fait toujours un bien fou. Puis, il y a deux/trois ans, j’ai découvert les matchs d’improvisation avec patinoire, équipes et tout le tralala. Venus de la culture québecquoise, ils connaissent un succès croissant en France. Un monde à part du théâtre, avec ses règles et surtout du délire et de l’humour au kilo.
Le principe est simple : une scène en forme de patinoire (l’espace de jeu la plupart du temps), deux équipes de six joueurs et leur coach avec de grands maillots de hockey, deux arbitres adjoints et l’arbitre principal qui n’est jamais commode, ni vraiment aimable (tout un rôle à lui tout seul). Et nous voila partie pour deux mi-temps pour le meilleur et pour le rire. En tant que spectateurs, on est doté à l’entrée de la salle d’un carton de vote qu’on utilise à la fin de chaque impro pour désigner l’équipe qui remporte le point. Et le plus important, ou pas, un antique chausson à jeter sur l’arbitre dont les décisions pour fautes et rappels à l’ordre des joueurs sont souvent contestés. Toujours dans un esprit bon enfant, of course !
Qui dit patinoire et maillots, dit sportifs de l’humour, et donc échauffement. Et rien que ces premières minutes sont un régal : répétitions de mots sur tous les tons, mimes absurdes, travail des accents très clichés, motivation du coach, et surtout la course finale au ralenti, mêlant les deux équipes, avec coups bas, chutes et soif de gagner démesurée sur chaque visage. Suivent les hymnes de chaque équipe, avec détournement de chansons, de comptines.
Ca vote, ça compte, ça conteste…
Le match démarre, rythmé par une corne de brume et un kazu, avec des impros à deux ou à plus, le plus souvent les deux équipes jouent ensemble (improvisation comparée). Un thème est lancé par l’arbitre, quelques secondes de réflexion de part et d’autre de la patinoire. Et c’est partie pour une, deux, trois, cinq minutes de jeu…ohlala !
Des contraintes faisant tous le sel des impros sont ajoutées : à la manière d’un polar, d’un western, etc ; comédie musicale, changement de joueurs mais conservation des rôles, inversion des rôles… Bref, tout pour embrouiller tout le monde et laisser l’âme de l’impro et du n’importe quoi déborder. Mon préféré, c’est le « régressif ». L’improvisation est construite une première fois en trois ou cinq minutes, puis doit être refaites plusieurs fois en deux minutes, puis une minute pour arriver à dix secondes. Imaginez le joyeux bordel que c’est ! Comme dans les mangas et que ça se barre en cacahuète, là je le vis en live et j’en pleure de rire.
Quand je ressors de ces soirées, je suis vidée d’avoir autant ri, et ma tête est remplie d’ondes positives pour un petit moment. N’hésitez pas si l’occasion se présente de plonger dans le délire des matchs d’impros. Des soirée à pas cher en prime, et des associations un peu partout en France. Moi, c’est à Massy que je trouve mon bonheur avec ses Impropotams dont Mélanie fait partie.
Que le rire soit avec vous !
Roseline