La rue aussi est à eux : ils l’ont décidé!

Publié le 28 mars 2013 par Citoyenhmida

L’occupation du domaine public n’a jamais posé de gros problèmes aux marocains en  général. Nos compatriotes ont toujours pratiqué cela avec une certaine désinvolture, étant la plupart du temps assurés d”une impunité soit négociée, soit tolérée, soit parfois simplement ignorée par les autorités concernées!

Nous le savons tous  et nous le constatatons tous les jours : de l’occupation du domaine public par des constructions érigées le long des plages aux simples “ferrachas” bloquant la circulation dans des nombreux artères dans nos villes, des terrasses de cafés accaparant les trottoirs aux bidonsvilles incrustrés sur des parcelles de terrain relevant da la propriété de l’état ou des communes, sans parler d’autres formes plus complexes et plus insidieuses.

L’objet de ce billet n’est pas cette forme “grand format” d’occupation du domaine public qui m’interpelle mais une forme tout à fait minime, tout à fait marginale, résiduelle même. Elle n’en est mains symptomatique de l’esprit d’esprit de nos compatriotes, marquée par l’irrespect des lois et règlements conjugué à même irrespect pour les autres citoyens.

Bref, l’incivilité dans toute sa splendeur!

De quoi s’agit-il en fait?

Dans le quartier chic et cossu de RYAD à Rabat, certains riverains des voies adjacentes aux principales avanues ont décidé que la rue leur appartenant et qu’ils étaient en droit d’y interdire le stationnement de de tous véhicules autres que les leurs. Pour ce faire, il leur suffit poser quelques bouteilles le long de la rue et demander au gardien de leur propriété de faire respecter leur volonté.

S’il vous arrive d’oser braver cet interdit, il ne faut pas vous étonner de trouver, à votre retour, votre carroserie prondemment rayée, votre rétroviseur brisé, ou encore un pneu complètement à plat.

Le gardien de la villa qui vous aura demandé de ne pas stationner à cet endroit “interdit” jugera sur tout ce que vous voudrez qu’il n’a rien vu, qu’il était occupé à l’autre bout du jardin ou au fond du garage.

Je vous fait grâce des altercations que vous aurez à affronter si jamais vous avez affaire directement à l’un de ces reverains, qui n’éhésitera pas à faire appel à tous les moyens humains présents dans la maison pour invectiver et vous faire regretter votre “audace” d’avoir défier l’interdit.

Ceux qui n’ utilisent pour des raisons qui leur sont propres  ni taxis ni moyens de transports en commun sont condamnés à recourir à leur propre véhicule et à connaitre les affres de la recherche d’un créneau pour stationner.

Faut-il leur faire subir en plus les fantaisies de propriétaires de villas qui se croient tout permis?