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Poèmes: Purgatoire et Limbo

Publié le 30 mars 2013 par Mari6s @mari6s

Deux poèmes écrits dans le train le 29 février (j'ai terminé le second en mars), en partant d'une idée que j'avais depuis mon départ de Californie en décembre. En anglais on parle couramment de "limbo" (limbes) pour une situation d'entre-deux, d'incertitude, et c'est ainsi que j'ai vécu ma longue attente à l'aéroport (mon vol avait été retardé de plusieurs heures), ayant déjà quitté mes amis de la maison internationale mais pas encore retrouvé ma famille. Une fois n'est pas coutume, j'ai d'abord écrit le poème français (Purgatoire), puis sur la même structure celui en anglais (Limbo). N'hésitez pas à me donner votre avis!

Entre deux mondes, entre deux vies
Déjà l’une se finit
L’autre m’attend si loin d’ici
Hall de gare ou d’aéroport
Entre passé et futur, je perds le nord

Le purgatoire se referme sur moi
Mon esprit oisif s’envole de cet endroit
Plus personne, pas encore, à serrer dans mes bras
J’oublie où je suis, j’oublie surtout pourquoi
Je voudrais être hier, ou bien demain déjà

Car oui tout ira mieux demain
Enfin, quelque part et avec quelqu’un
Sortant de l’aéroport, ou de la gare
Le début sourira à la fin
Et je ne quitterai ce nulle part
Ce purgatoire

In between two lives and two worlds
One of them is over already
And the other an unwritten story
In the train station or the airport
Losing my way between future and past

I’m in between, I’m in limbo
My unoccupied mind flies away, jammed
Not anymore, not yet, in anyone’s arms
I forget everything, where I am, why I am
I wanna be yesterday, or already tomorrow

For all will be well tomorrow
At last I’ll be somewhere, with someone
Walking out of the airport, the station
New beginnings will smile on
Me as I leave this nowhere
This limbo

Et puis j'ai ensuite retrouvé dans l'un de mes carnets un petit poème écrit dans l'avion, le 21 décembre.

Just rip off the band-aid
I can’t take it no more
Once the goodbyes are said
How long must we linger

This limbo feels like hell
And we the living dead
This is worse, can’t you tell?
Just rip of the band-aid


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