Aujourd'hui, naît un besoin de lier l'individu et le global. Et, Pourtant … ! Comme dit déjà depuis plusieurs années Danièle Hervieu-Léger, qui exprime comment le christianisme est, dans son fondement, bien armé pour s’exprimer dans une affirmation de l’autonomie croyante, puisque, « d’une certaine façon, il a contribué à l’inventer. Cela vient d’abord du judaïsme, une religion qui pense la relation de l’homme à Dieu en terme d’alliance, puisque dans une alliance, par définition, il faut être partenaire. Le christianisme a donné à cette problématique de l’alliance les traits qui sont ceux aujourd’hui de la modernité, c’est à dire une radicale universalité puisque la bonne nouvelle est pour tous les hommes et une radicale individualisation puisque l’alliance implique la conversion du cœur de chacun » interview de Danièle Hervieu-Léger « L’autonomie croyante. Questions pour les églises » .
De même, Claude Geffré, dont la recherche a particulièrement porté sur le message du christianisme dans le contexte d’un pluralisme religieux. « Si je parie pour le christianisme comme religion de l’avenir, c’est parce qu’il y a une réelle complicité entre le christianisme comme religion de l’Evangile et l’humain authentique… Ce qui fait l’originalité du christianisme parmi les religions du monde, c’est le paradoxe de l’incarnation, l’avènement de Dieu dans l’homme, c’est l’inauguration la plus radicale d’une alliance, d’un pacte d’amitié entre Dieu et l’homme. « Plus Dieu est grand et plus les hommes sont grands ». Jésus dans sa réinterprétation de la religion d’Israël a mis fin à la violence du sacré…Si le christianisme est fidèle à la religion de Jésus, alors il est une religion d’avenir parce qu’il rejoint en tout être l’aspiration à se libérer de toute violence, y compris la violence du sacré ». Geffré (Claude). Le christianisme comme religion de l’Evangile. Cerf, 2012. Citation, p 62.
Attention, cette nouvelle culture, est exigeante... Elle réclame une conversion de toute l'Eglise, puisque s'expriment: rejet des formes hiérarchiques et dimension participative, importance des rôles féminins, expression personnelle, dimension écologique et holistique ...etc.. Et, manifestement, beaucoup de ces défis, sont mal engagés … ! Bien sûr, je sais bien bien que l'obstacle n'est pas seulement du à des pratiques institutionnelles , mais aussi à des représentations théologiques … Et manifestement, devant le peuple de Dieu, croyant et incroyant, l’Église a peur, et préfère « résister » aux signes de temps ... !
« Les gens religieux sont de plus intéressés aujourd’hui par les repères éthiques et les approches spirituelles que par les doctrines. On constate un éloignement grandissant vis à vis de la religion patriarcale et institutionnelle. Longtemps étouffée par les doctrines, les hiérarchies et la fusion désastreuse entre l’Eglise et l’empire romain, la foi, plutôt que la croyance, redevient la qualité qui définit le christianisme » Cox (Harvey. The future of faith. Harper one, 2009.
Sources illustrations: Siegfried Zademack est né à Brême / Allemagne le 24 Décembre, 1952.
Ses Peintures nous permettent de glisser dans une dimension métaphysique, entre ironie pleine d'humour et profondeur insondable de nos âmes. Les sources sémantiques de cet art sont également passées et présentes. La référence à l'histoire de l'art côtoie la bouteille de Coca-Cola.