PALESTINE. Israël: Un prisonnier palestinien, Myassar Abu Hamdiya, est (encore) mort dans les geôles israéliennes

Publié le 03 avril 2013 par Menye Alain

Myassar Abu Hamdiya

Après Arafat Jaradat décédé en février en raison d’un « malaise » dans la prison de Megiddo (nord d’Israël), ce nouveau drame va faire jaser. Les autorités palestiennes accusent Israël de torture et assassinat et veulent porter l’affaire devant la CPI. Cette nouvelle ne va faire que croître la haine contre Israël, qui bénéficie de l’ » impunité la plus totale », selon les Palestiniens. Après ce drame d’ailleurs, son aviation a recommencé à bombarder Gaza en « représailles », après des tirs de roquettes. En effet, le  prisonnier politique palestinien Abou Myassar Hamdiya, 64 ans, condamné à vie, serait mort dans une unité de soins intensifs de l’hôpital israélienne Soroka de Beersheva, dans le sud d’Israël. Alors que sa santé se détériorait à vue d’oeil selon des témoins, les autorités israéliennes avaient refusé de le libérer, alors qu’il était pratique une « loque humaine ». 

Côté palestinien, c’est la consternation. Le ministre de l’Autorité palestinienne chargé des Prisonniers Issa Qaraqaë, a déclaré que c’était un « meurtre prémédité », d’autant plus que les autorités israéliennes savaient pertinemment que  Myassar Abu Hamdiya souffrait d’un cancer à la gorge, suite des négligences médicales. Il a ajouté: «C’est un crime grave et prémédité, odieux, aussi, commis contre le prisonnier Myassar suite à la réticence à le libérer. »

Le ministre a demandé de former d’urgence une commission d’enquête internationale pour déterminer les circonstances exactes  de sa mort. Justifiant et motivant cette demande, il a attesté que  Myassar Abu Hamdiya a été soumis délibéremment à des négligences médicales durant des années dans les geôles israéliennes. Issa Qaraqaë a ensuite affirmé que la responsabilité en incombe au gouvernement israélien et à son administration pénitentiaire.

Que va-t-il se passer ? Comme d’habitude, rien, car, Israël tient en grippe avec un chantage indescriptible, toute critique en son encontre. une arme qui réduit au silence tous. Est-ce ainsi, dans l’hypocrisie et l’injustice que ce monde sera vraiment libre et plus sûr ? Que nenni. Gilat Shalit était resté prisonnier des années durant à Gaza, il est ressorti sans séquelle.