C'est la grande saison des saules qui exhibent leurs beaux chatons. Nous allons les admirer mais commençons par les plus beaux, mes saules pleureurs.
Sur mon terrain de Romilly il y a deux magnifiques saules pleureurs. Mais qui sont-ils vraiment ? J'ai bien étudié la question. Leur grande taille, on peut se promener dessous car les branches ne commencent qu'à 3m sur le tronc, ne permet que deux possibilités : Salix babylonica et Salix 'Tristis'.
Ont-ils été plantés ? Je ne crois pas. La zone du terrain où ils se trouvent a toujours été sauvage. La partie déboisée ne l'avait été que pour planter quelques arbres fruitiers et de la vigne.
Salix babylonica est facilement exclu. En effet ce saule dioïque semble n'exister en Europe que sous la forme femelle et n'y est reproduit que par voie végétative. L'argument choc, c'est que mon plus grand saule a des chatons mâles :
C'est donc Salix 'Tristis', souvent appelé Salix alba 'Tristis' mais c'est un hybride de babylonica et alba. Il est appelé saule pleureur doré. C'est en hiver qu'il est doré, quand il n'a pas de feuilles. Et il est vraiment doré :
Dès la fin mars les feuilles apparaissent et il devient vert. Le 30 mars le feuillage est encore très fin mais cache déjà totalement la couleur des tiges :
Pourquoi l'a-t-on appelé Tristis ? Evidemment parce qu'il pleure. Mais celui qui lui a donné ce nom n'a pas su voir ce qu'il exprime. Il pleure mais c'est de joie, de joie de vivre.