Je sais même pas si c’est français, mouron. J’étais persuadée que « nin bramin » était wallon, alors que je l’ai entendu dans les Ch’tis. Alors j’en perds mon latin. Et j’ignore l’origine du mot mouron.
Mais vous avez du mouron à vous faire.
Car je deviens obsédée par les mots. Que dis-je, obsessionnée !
Tout ça c’est la faute à Superlolo. http://superlolo.mabulle.org/
Un jour, innocemment, elle m’a envoyé une invitation à jouer au Scrabble sur Facebook, le site qui sert à rien du tout qu’à faire perdre son temps aux gens. Moi j’aime pas le Scrabble. Et j’aime pas Facebook. Mais je suis sur Facebook et j’ai accepté l’invitation à jouer au Scrabble.
Ce fut ma perte.
Oh, cette partie commencée avec Superlolo y’aura bientôt un mois (deux ?) n’est toujours pas terminée.
Mais j’en ai, depuis lors, entamé et terminé des dizaines avec Mostek et je suis devenue complètement accro.
Au Scrabble !
C’est dire si je suis tombée bien bas. Pourtant je ne m’ennuie pas, j’ai des tas de trucs à écrire, des billets entamés jamais terminés, des idées en tête pour ceci ou cela. Mais rien à faire. Je préfère jouer au Scrabble que vous écrire des billets. J’ai découvert le plaisir de placer des mots cochon, la joie de faire beaucoup de points, beaucoup beaucoup, la jouissance de gagner une partie, et puis comment placer les W, X, Z et Y, qui donnent beaucoup de points mais aussi beaucoup de fil à retordre…
Accro je vous dis !
Au point que l’autre soir, ayant mis à jour toutes mes parties, et en l’absence de Mostek, j’ai ressenti soudain ce grand manque, cette envie pressante, ce besoin vital de jouer. Alors j’ai entamé des parties avec des inconnus.
Je vais mal, je le sais. Y a-t-il un thérapeute spécialisé dans le sevrage Scrabble dans la salle ? Un groupe de Scrabbleurs anonymes dans ma région ?
Et s’il n’y a pas de thérapeute, ni de groupe de soutien, mais des volontaires pour jouer avec moi, chuis Anaïs Valente (quel scoop) sur Facebook…