Ah, mes chers et fidèles amis lecteurs, je l’affirme : on en bave mais heureusement, le chef de l’Etat et son gouvernement assurent le spectacle et on rigole bien. La dernière ? Jérôme Cahuzac, but, yes, of course…
Le président, François Hollande, a déclaré officiellement ne pas être au courant des « mensonges de son ministre. » Il enchaîne par : Jérôme Cahuzac « a trompé les plus hautes autorités du pays : le chef de l’Etat, le gouvernement, le Parlement et à travers lui tous les Français ».
Jérôme a oublié – je plaisante – 600000 euros. Six cent mille euros planqués à Singapour par la UBS, je vous demande pardon, mais je reste sceptique… C’est du pipi de chat, du sirop pour vieille dame, de la tisane pour vieux chien errant… Parlons de dix millions d’euros et je suis convaincu que nous sommes dans des domaines acceptables, selon les critères de la haute finance…
Le président n’est pas vraiment content. Mais alors, pas du tout. Monsieur François ne savait rien. Ni lui, ni son premier ministre. Encore moins celui des Finances et celui de l’intérieur. Le président contrôle les Renseignements Généraux, les Services secrets, le département du Trésor Public. Il a accès, parce que dirigeant de ce pays, à tout ce que le Renseignement peut lui apporter : des secrets, des machinations… Et il veut nous faire croire qu’il ne savait rien ?
Quand je vois une vessie, je ne l’appelle pas lanterne. Je n’y crois pas. Absolument pas. Si monsieur François ne sait rien du CV de ses ministres, je n’ose imaginer ce qu’il sait de notre quotidien à nous, les gens…
Pendant son allocution télévisée, toujours aussi raide – est-ce le costume ou la situation ? – François Hollande affirme : « - Les élus condamnés pénalement pour fraude ou corruption seront interdits de tout mandat public. »
Je rigole deux fois plus. Si cette mesure est appliquée, il risque de ne plus y avoir grand monde sur les bancs de l’hémicycle… Je vous vois venir, vous allez me dire : je ne respecte pas la classe politique. Pour ce faire, il faudrait que cette dernière nous respecte. Or, la vraie question est la suivante : le fait-elle vraiment ?
Heureusement, un homme a montré que des gens profondément honnêtes existaient et travaillaient dur à vouloir améliorer notre quotidien. Cet ancien inspecteur de travail, Gérard Filoche, appartenant au bureau du Parti Socialiste, a explosé par la belle exclamation : « - Un jour de colère ! »
Ah ! Comme cet homme parle juste ! Pourquoi nos gouvernants n’ont pas – ou plus – cette spontanéité ? cette franchise ? C’est amusant, quand les élus ont le pouvoir suprême, la seule chose qu’ils semblent ne pas vouloir faire, c’est d’en user.
Pour le pauvre (sic) Cahuzac, ce n’est plus l’hallali mais bien la Curée. Tous ses anciens amis lui crachent dessus. Du Président au ministre de l’intérieur, Manuel Valls (« Quand on a un sentiment de trahison comment voulez-vous que l’on garde ce lien d’amitié ? ») tous sont outrés des « mensonges » de Cahuzac. Entendons-nous bien : je trouve déplorable ce que monsieur Cahuzac a fait. Mais très sincèrement, si vous aviez eu dix millions d’euros, vous en donniez cinq à l’état ? Répondez-moi. Droit dans les yeux.
Enfin, pour conclure, je trouve savoureux que ce même Cahuzac ait fait part à monsieur Claude Bartolone, président de l’Assemblée Nationale, de revenir exercer son mandat de député. « - J’essaye de lui faire comprendre qu’il ne peut pas le faire... affirme ce dernier. » N’en demandons pas trop à l’ancien ministre : il n’a jamais compris que frauder le fisc et être le patron du Trésor Public était antinomique. Pourquoi Jérôme Cahuzac le ferait-il aujourd’hui pour ce qu’il considère ne pas être un délit ?
Ce qui me rassure, dans tout ce cirque, c’est qu’il existe encore des gens incorruptibles, honnêtes et ne reculant devant rien ni personne pour faire leur travail : ceux du Fisc.
Je ne suis pas sûr que nous soyons très admiratifs…
I love you. All of you. And Lulu.
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