Aujourd'hui, il n'y a plus une seule manière ( sociologique...) de communier autour du Christ ressuscité. Certaines logiques, sont même à mon avis assez opposées...
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Une manière « religieuse », est de mettre le rituel au centre, comme une pratique incontournable.
Elle est relativement simple à s'installer. Le rite fédère assez facilement, la seule obligation est de se retrouver régulièrement... Elle donne l'impression d'avoir fait ce qu'il « faut faire » … Elle semble garantir l’accès à Dieu. L'assemblée est en bas et le rite donne la manière d'avoir accès à Lui. L'effort réalisé par le fidèle participe à cet accès. La messe dominicale - et quelque soit l'assemblée, chacun n'étant qu'un élément similaire – représente bien ce schéma religieux.
- Une manière « spirituelle », est de reconnaître que « le divin », n'est en rien semblable à cette statue qui réclamerait une vénération particulière ( du bas vers le haut …) . Au contraire : Il est en position de « serviteur ». Qui fait le chemin... et, Qui rejoint qui … ?
Certains d'entre nous, sentent bien le défi ; mais craignent qu'ainsi leur religion perde son exclusivité. En effet, l’accès à Dieu, et en particulier par Jésus-Christ, est pour tous. Il ne peut être réservé aux fidèles d'un certain culte … L’accès au divin, se fait avant tout, par son humanité.
Chacun d'entre nous est à l'image de ce divin : « Qui me voit et voit tout homme, toute femme, voit le
Père », image souvent blessée, défigurée …
Dieu se communique, en chacun d'entre nous, au point que servir chacun d'entre nous, revient à le rencontrer et Le servir …. Dieu est au centre le plus intime de chacun ….
Ainsi, faire Eglise, c'est moins chercher à s'organiser pour avoir accès à Dieu, que chercher ensemble à comprendre comment Dieu a accès à ma conscience …
En conclusion : j'aurais tendance à privilégier - la contemplation de la Parole en petite communauté, que - la célébration collective d'un rituel.