Nantes, ville de mon cœur… il y a maintenant plus de quinze ans, c’est sur toi que je jetais mon dévolu, dans la grande roulette de l’existence. Je choisissais de me réfugier au Lycée Gabriel Guist’Hau pour y suivre l’option obligatoire d’Histoire des Arts. Choix de vie déterminant, années fabuleuses de découvertes et de grandes émotions qui ont forgé au plus profond celle que je suis aujourd’hui.
C’est donc avec naturel que j’ai voulu faire découvrir cette ville à mon amoureux, au cœur de l’hiver et des fêtes de Noël. Week-end semi-pluvieux, et surtout glacial, qui ne nous a pas empêchés de nous enivrer de ses mille plaisirs.
Nantes la belle
Nantes, toujours la même et pourtant si mobile… Amarrés rue Racine, à deux pas de la place Graslin (quartier arpenté maintes et maintes fois durant ces trois riches années passées rue du Bocage), nous descendons la rue Crébillon, direction Place Royale. Accueillis par une batucada, puis par le marché de Noël, nous poursuivons les festivités, des dizaines de couleurs en tête. Un vin chaud et des idées de cadeaux plein la tête, nous rejoignons l’un des plus beaux joyaux nantais : le Passage Pommeraye, tout de rouge vêtu.
Sous la pluie, bravant le vent en le froid, nous continuons notre route vers l’île Sainte-Anne. Combien d’heures ai-je pu passer dans ces friches industrielles des anciens chantiers navals, autrefois ? Que de souvenirs… Aujourd’hui, les friches ont laissé place à l’une des animations les plus prisées de Nantes : Les Machines de l’île.
Les Machines de l’île ont investi les anciens chantiers navals
Je ne découvrais pas les installations, y étant déjà passée il y a quelques années déjà, mais c’est avec des yeux d’enfant que j’ai contemplé l’éléphant, en pleine action, et que nous nous sommes amusés dans le Carrousel des mondes marins. Une attraction fort sympathique, que je vous conseille absolument, mais peut-être un jour moins sibérien. L’attente, le froid et l’humidité ont en effet terminé de nous congeler à point.
Après cette promenade réfrigérante, découverte des quais de Loire revisités par Buren (à l’occasion du parcours Estuaire 2007-2009-2012, dont j’avais déjà pu vous parler en ces lieux). Passage au Ferrailleur (un bar que je fréquenterais volontiers si j’habitais Nantes), le temps d’une bière, et nous voici au restaurant afghan Le Pamir. Un délice ! Je vous le recommande chaudement ! (Et si vous ne connaissez pas le site La Fourchette, je vous le demande, mais à quoi pensez-vous ?? dépêchez-vous de l’utiliser !!)
Une première journée bien remplie…
Balades nantaises…
La seconde et dernière journée commence en grande pompe : petit-déjeuner à La Cigale (un petit plaisir que l’on peut bien s’accorder au moins une fois dans sa vie !), et nous partons en direction de la Cathédrale, avec un petit détour par le Lieu Unique (l’ancienne biscuiterie LU reconvertie en centre d’arts).
La Cathédrale Saint-Pierre est un lieu que j’apprécie tout particulièrement. D’abord parce qu’elle est d’une grande beauté – n’oubliez pas de faire un tour par la crypte ! Mais aussi parce que c’est là que j’ai commencé à m’adonner à la photographie. Sur ces pierres, ces statues, ces marbres. Non que je sois devenue une photographe hors-pair… Simplement parce que cela m’évoque de bons souvenirs, à bidouiller mes clichés au labo photo du lycée… il y a de cela une éternité.
Déjeuner à la Crêperie du Château… endroit agréable, où nous sommes accueillis avec le sourire, et des galettes au Curé nantais (ahhhh, le Curé nantais…). Une bolée de cidre plus tard, nous voici vaillants et forts, prêts à partir à l’abordage du Château des ducs de Bretagne.
Du château au quartier du Bouffay
Une nouveauté là encore puisque ce château, longtemps fermé au public, a récemment ouvert ses portes, accueillant le Musée d’histoire de Nantes. Je visitais donc pour la première fois ces salles.
Très belle muséographie, collections fort intéressantes, je dois avouer que ce musée est une vraie réussite. Pour une fois, je désertais le Musée des Beaux-Arts, où j’avais l’habitude de passer tous mes mercredi après-midi. Les traditions se perdent… et c’est parfois tant mieux !
Pour finir cette journée en beauté, nous déambulons du château vers le quartier du Bouffay… avec un dîner fort appréciable à La Mangeoire.
Deux courtes journées… grandes de souvenirs et de chaleur (intérieure).
Aujourd’hui, je fête les cinq ans d’existence de ce blog… Il a évolué au fil du temps… prenant diverses voies, évoluant avec moi, et traversant des périodes plus ou moins faciles de mon parcours personnel.
En évoquant ce week-end à Nantes, je ne peux vous quitter sans cette chanson, chère à mon cœur, qui m’accompagne depuis bien des années. La seule évocation de Nantes suffit à me la remémorer… et à me donner des frissons. Vous aurez bien sûr reconnu…. Barbara. Il pleut sur Nantes… comme les larmes coulent sur mes joues à cet instant où je couche ces mots.