Une tache de vin bien marquée
Virevoltes, déhanchements, tels les derviches tourneurs, elle dansait. Ses pas légers, ses jambes si bien dessinées, ses mains planaient. La musique se laissait embarquer. Mademoiselle s’imposait devant moi. Sa grâce, sa lumière m’emportaient dans une vague de bien-être, de plaisir. Ce spectacle, savant mélange de sensualité et de mouvements appuyés, un flamenco enflammé.
Elle s’arrêtait net, me foudroyait d’un regard bleu intense. Mon sourire flatteur lui répondait. Allongé sur mon relax, je lui tendais ma main. Elle s’empressait de la saisir, elle se couchait contre moi. Sa peau, d’où perlaient quelques gouttes de sueur, me chatouillait. Mademoiselle voulait son verre de vin. Bien sûr j’avais soigneusement préparé deux verres, quelques apéritifs, et une bouteille d’un breuvage aussi doux que suave en bouche. Il était à température parfaite malgré la chaleur de cet été-là, ou de nos deux corps serrés, je ne sais plus. Je versais délicatement ce précieux liquide à la couleur rouge sang. Nous croisions nos bras pour trinquer, patatras…
Je sursautais quand je m’aperçus que ma chemise avait une tache de vin bien marquée. Seul, devant ma table, je m’étais assoupi mon verre à la main. Cette danseuse endiablée s’appelait un rêve…
« À nos actes manqués » dirait Sigmund ou chanterait Goldman.
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Ecrit pour les Impromptus ! Vous y trouverez des plumes de très grande qualité !
Mes Amis, je vous embrasse fort ! à très bientôt ! Prenez soin de vous !!
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