Ce matin, j'ai découvert un bourgeon qui semblait tendre une tête timide vers la lumière du ciel, encore gris.
Ce midi, il paraissait avoir grandi. Il avait un long cou, un fin duvet recouvrait sa forme brune allongée et une sorte de sirop collant le faisait luire au soleil.
Ce soir, à la lueur de la lune, il avait désormais un corps en plusieurs couches, d'un vert délicat, qu'une fine brise caressait comme pour mieux les faire vibrer, prometteuses à la sortie d'une léthargie humide.
Cette nuit, que deviendra le bourgeon de mon jardin ? Nous le saurons demain...