Après les satellites américains Cobe (1992) et Wmap (2003), Planck, satellite de l’Agence spatiale européenne (ESA), est donc le troisième à avoir étudié les traces les plus lointaines de l’univers, très peu de temps après sa naissance.
Cette image -dévoilée ce jeudi 21mars - montre, sur l’ensemble du ciel la plus ancienne des émissions de lumière qui a baigné notre jeune univers, 380 000 ans après le Big Bang, alors que sa température frisait les 3 000°C.
Quelques milliardièmes de milliardièmes de milliardièmes de seconde après le Big Bang (le chiffre précis n'est pas encore connu !), l'Univers passe d'une tête d'épingle à sa taille presque actuelle. Cette fantastique dilatation de l'espace est appelée : inflation
Cet Univers est également plat comme une gigantesque crêpe, alors que les estimations précédentes laissaient entrevoir la possibilité d'une légère courbure. Les chercheurs estiment aussi la vitesse avec laquelle les galaxies s'éloignent les unes des autres à quelque 66 kilomètres par seconde.
Le taux d’expansion actuel de l’univers étant plus faible qu’on ne le pensait, c’est pour cela qu’on peut estimer que l’univers est légèrement plus âgé : 13,82 milliards d’années au lieu de 13 milliards.
La masse de notre univers est constituée de 4,9 % de matière ordinaire, 26,8 % de matière noire (1) et de 68,3 % (au lieu de 72,8 % auparavant) d’énergie sombre.
Nébuleuse Helix vue depuis La Silla
Après de nouvelles analyses, les physiciens du Cern ont déclaré le 14 mars 2013 avoir de plus en plus la certitude que la découverte de l'été dernier correspondait bien à cette super particule, appelée « boson de Higgs », et qui est considéré par les physiciens comme la clef de voûte de la structure fondamentale de la matière.
Cette particule donne leur masse à toutes les autres particules de notre univers.Sans le boson de Higgs, les particules ne se rencontreraient jamais, elles ne pourraient créer des protons et neutrons, qui, combinés aux électrons, forment la matière.
(1) La matière ordinaire, constituée de protons et de neutrons, constitue seulement 5% du contenu total en énergie de l’Univers. Les quelques 95% restant nous sont invisibles et encore méconnus et se répartissent entre la fameuse matière noire et la tout aussi énigmatique énergie sombre.
Anneau de matière noire dans l'amas de galaxies Cl 0024+17
Le concept de matière noire, est né en 1933 par l'astronome suisse Zwicky, qui mesure la distribution des vitesses de certaines galaxies et trouve des vitesses si élevées, qu'une grande quantité de masse doit être présente dans l'amas si on veut expliquer que l'amas ne se soit pas dissocié depuis très longtemps. Cette masse, c'est la matière noire dont l'existence est prédite par la physique des particules, les WIMPs
(2) C'est en 1920, que Edwin Hubble a découvert que plus une galaxie est éloignée, et plus elle s'éloigne
rapidement, donc, l'expansion de l'univers s'accélère. Cela a été montré notamment par le décalage vers le rouge de la lumière des supernovae, mais, l'attraction gravitationnelle entre
les galaxies devrait contrarier cette expansion et celle-ci devrait ralentir.
C'est pourquoi les scientifiques ont proposé l'existence d'une forme d'énergie inconnue, l'énergie
sombre, qui empêche les galaxies de s'attirer entre elles et même les éloignent les unes des autres.