L’année avait commencée collés-serrés.
Tu ne pouvais te détacher. Tes doigts agrippés aux miens pour te donner la force d’avancer vers cette nouvelle école.
Et puis le temps a passé.
Tu récite tes poésies à de nouveaux amis.
Le soir au creux de mes bras tu restes toujours mon tout petit.
J’aime encore sentir la chaleur de la tendre enfance dans ton cou tout chaud.
Mais tes mains bâtissent, construisent écrivent, jonglent.
Tu avances plus enhardi, confiant de cette nouvelle vie.
La pudeur des sentiments commencerait-elle à 6 ans?
T’ai-je suffisamment rempli d’amour pour que dorénavant on n’ai plus besoin de le dire juste de le sentir?
Sur le trajet de l’école, ta main dans la mienne.
Puis tu me lâches.
Sur de toi, de ce que tu es.
Tu rentres sans même te retourner en oubliant même de m’embrasser…
Mon coeur se serre.
Ingrat!
Puis je me ressaisi.
Je devrais changer de tactique.
Dorénavant je t’embrasserai dans l’intimité de notre maison, avant!
Je vais respecter ton envie d’avancer même si ça passe par là…
Le soir je te volerai des bisous en jouant, des caresses en te couchant.
Je profiterai pleinement du matin ou encore endormi tu te blottis dans mes bras.
Tu ne m’auras pas.
Et puis je le sais que tu as aussi besoin de moi, on ne me la fait pas.
Tu t’endurcis mais ton coeur reste tendre.
Je guetterai chaque moment ou tu faillis pour pouvoir encore profiter,
car tu seras toujours
mon bébé!