Mon fils Thomas et moi avons pris l'avion ce matin pour Atlanta en Georgie, et après l’atterrissage, avons roulé jusqu'à Augusta où nous sommes arrivés vers 16 heures 30. Contrairement à lui, je ne golfe pas et n'avait pas d'attente particulière quand à ce que j'allais découvrir à ce tournoi. Cette épreuve de golf de très haut niveau est un peu ce que Kitzbühel est au ski.
La foule est considérable même si son nombre est soit-disant limité de manière très stricte. Nous avons eu la chance d'observer les derniers groupes de joueurs et sommes restés jusqu'à la fin du programme de ce premier jour, soit vers 18 heures 30. J'ai été frappé par la beauté du parcours, par son cadre exceptionnel et bien sûr par sa technicité. Les concurrents semblaient au sommet de leur potentiel et pourtant paraissaient avoir de nombreux moments d'hésitation, d'appréhension et (je suppose) de doute.
Ce qui pour moi différencie le golf de la plupart des autres sports, c'est l'interminable préparation que ce sport semble exiger, l'exécution instantanée d'un geste déterminant, et - dans la plupart des cas - des conséquences qui ne manquent jamais de se révéler dans le langage corporel du joueur.