Apatura ilia, le Petit Mars changeant

Publié le 16 avril 2013 par Sambuca

Je ne l'ai pas vu récemment mais je me suis occupée de son cas après avoir vu une belle émission sur les papillons sur France 5. J'y ai découvert que, si sa chenille se nourrit de saules et de peupliers, le papillon se nourrit de…pourriture.

Je n'ai vu ce papillon qu'une seule fois à Trifouilly et une fois à Romilly. S'il s'appelle changeant, c'est parce que la couleur de ses ailes varie selon l'incidence sous laquelle on les voit :

Ce qui permet de le distinguer facilement du Grand Mars changeant, hormis la taille qu'il n'est pas facile d'apprécier de loin quand on n'en voit qu'un, c'est l'ocelle orange centrée de noir sur l'aile antérieure.

Je ne l'ai vu qu'en 2009 et jamais depuis. Je sais maintenant pourquoi. Il vole très haut et ne daigne descendre que lorsqu'une odeur horrible (du moins pour nous) l'attire. Plus ça pue, plus ça l'attire. J'ai repris toutes mes photos. Effectivement, ce qui l'intéresse ce ne sont pas les plantes, pas les fleurs. Ne connaissant pas ses centres d'intérêt, je n'ai pas étudié la composition de ce qu'il consommait.

A Trifouilly sa chenille trouve en abondance saules et peupliers. Il était posé sur une zone de détritus entrainés par les pluies sur ma zone de parking cimentée :

A Romilly sa chenille trouve des saules et à proximité des peupliers. Il était parmi des herbes mais ne se sentait pas concerné par ces plantes. Il semble posé sur une zone de terre qui pourrait être une taupinière :

Maintenant je sais ce qu'il faut faire pour le voir. Je vais garder et laisser pourrir quelques déchets de viandes et de poisson que je lui offrirai quand le "parfum" sera suffisamment intense. Pour le transport en voiture, il suffira de fermer la gamelle hermétiquement.