(Paru sur Madmoizelle) Je n’ai jamais aimé la première page d’un livre. Jamais. Ni la dernière d’ailleurs. Ce que j’aime, c’est tout ce qui se passe juste après la première page et juste avant la dernière.
Pourquoi je n’aime pas la première page, celle où tout commence, ni la dernière, celle où tout s’achève ? Parce que j’ai toujours cette petite appréhension avant de commencer un nouveau livre. Et j’ai très souvent cette pointe de vague à l’âme une fois l’ouvrage refermé.
Alors, imagine mon angoisse en commençant le nouveau Guillaume Musso, « Je reviens te chercher », après avoir littéralement dévoré ses quatre premiers ouvrages... Je me suis jetée sur ce cinquième livre comme un papillon le ferait sur une rose à peine éclose (d’habitude, je t’aurais écrit « comme un morpion sur un pubis », ou « comme une mouche sur une bouse de vache », mais l’image du papillon s’est imposée, c’est inexplicable mais c’est ainsi), et pourtant j’avais peur. Vraiment peur.
Peur d’être déçue. De ne pas aimer, tout simplement. Mon auteur fétiche peut-il à chaque fois me plaire, m’émouvoir, me surprendre, me faire rire ? Peut-il se maintenir à la hauteur de mes espérances, livre après livre, année après année ? A-t-il pu à nouveau inventer une histoire qui me captivera, me passionnera, me fera rire aux larmes, ou pleurer avec le sourire ?
Plutôt que me poser encore et encore cette question, j’ai entamé la lecture. Immédiatement après avoir reçu « Je reviens te chercher ». Petite appréhension. Première page, puis seconde. Et le tour est joué. Je retrouve « mon » Musso, celui que j’aime. SON style, mélange miraculeux d’amour, de suspens et de ce fantastique qui lui est propre. Elixir de bonheur.
L’histoire d’un homme qui, en une journée, va voir sa vie entièrement chamboulée, détruite, anéantie… Mais s’il pouvait revivre ces dernières 24 heures, si cette chance lui était donnée, que ferait-il ?
Inutile de vous en dire plus, car il est impossible de raconter les livres de Guillaume Musso sans tomber dans la platitude intégrale. Il faut les lire, les vivre, les ressentir. Pour les aimer.
Et j’ai aimé.
Pour vous mettre l’eau à la bouche, je vous citerais juste ce passage clé de l’ouvrage, qui en est également le fil conducteur « Dépêchez-vous de vivre, dépêchez-vous d'aimer. Nous croyons toujours avoir le temps, mais ce n'est pas vrai. Un jour nous prenons conscience que nous avons franchi le point de non-retour, ce moment où l'on ne peut plus revenir en arrière. Ce moment où l'on se rend compte qu'on a laissé passer sa chance... »
Alors vous savez ce qu’il vous reste à faire…
Pour conclure, l’héroïne de l’histoire a dit « Si vous étiez l’homme de ma vie, vous sauriez me surprendre et m’émouvoir. Là, vous me faites rire ». Contrairement à elle, pour moi, la conjugaison des trois, savoir rire, surprise et émotion, est la recette idéale, celle dont je rêve. J’en rêve lorsque je commence un nouveau livre. Mais également lorsque je rencontre un homme. Je veux rire. Je veux être émue. Je veux être surprise. A tout moment. Pas toi ?
Ce fut le cas avec « Je reviens te chercher ». Pari gagné. A l’année prochaine Monsieur Musso !
Ma cote d’amour 10
Trois bonnes raisons d’aimer « Je reviens te chercher » :
- la qualité du livre est identique à celle des précédents
- c’est captivant de la première à la dernière ligne
- l’émotion est également au rendez-vous