AFRIQUE -MAGHREB. Espionnage: Comment le Maroc a introduit le Mossad au Maghreb

Publié le 20 avril 2013 par Menye Alain

Dans cette petite tribune, pamphlet au vitriol et sans concession, Karim Bouali accuse sans porter de gants, le royaume chérifien d’être un vecteur de l’importation de l’espionnage du Mossad au Maghreb. Au travers des ses « blackwater » à lui, Israël infiltrerait des espions qui sont un danger pour la stabilité de la région, surtout pour l’Algérie, fer de lance du Maghreb.

Il aura fallu que des ONG marocaines protestent, pour que nous apprenions que le Maroc abrite des sociétés de sécurité privées israéliennes. En effet, les organisations qui ont manifesté leur colère contre la présence d’une entreprise de gardiennage dénommée «G4S» ont, par là même, permis de révéler le degré de rapprochement entre Rabat et Tel-Aviv. Si le Maroc est libre de traiter avec les pays qu’il veut, par contre, la nature de ces sociétés dont le peuple marocain ne veut pas pose un sérieux problème de sécurité pour l’Algérie. Il est difficile de croire que les autorités marocaines ne soient pas au courant de la proximité entre ce genre d’entreprises et les services de sécurité. Dans ce cas précis, il est plus qu’évident que «G4S» est une société-écran qui a réussi à s’infiltrer au Maghreb par son accès le plus facile, à savoir le Maroc, pour être au plus près d’un pays qui représente pour l’Etat hébreu une menace sérieuse, aux yeux du régime va-t-en-guerre de Tel-Aviv. On ne sait pas si les organisations non gouvernementales marocaines se sont soulevées contre cette entité parce que c’est la seule société israélienne du genre présente sur le territoire marocain et si d’autres entreprises israéliennes activent dans des secteurs d’activité autres que celui de la sécurité. Ce que les ONG marocaines reprochent à cette société, c’est son implication dans des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité en Palestine occupée. Une accusation qui confirme que «G4S», officiellement de droit privé, agit en réalité pour le compte des services de renseignement israéliens. Ce comportement des responsables politiques marocains n’est pas fait pour apaiser les tensions entre l’Algérie et le Maroc dont la duplicité du langage éloigne de plus en plus toute possibilité de réouverture des frontières et amenuise les chances de résurrection du projet de l’Union du Maghreb arabe. Cette situation forcera les services de sécurité algériens à redoubler de vigilance, maintenant que le Mossad est définitivement installé à nos portes.

©Correspondance de Karim Bouali