C’est l’hypocrisie américaine doublée d’un cynisme criminel qui fait froid dans le dos. Figurez-vous que, hier, à la Maison Blanche, l’émir du Qatar dit soutenir l’établissement de la…démocratie en Syrie. Lui, à la tête d’un état totalitaire où il n’y a aucune liberté, ose parler de démocratie pour la Syrie. Pour ceux qui croient encore à la soi disant révolution syrienne, soit, ce sont des Antéchrits façon Obama, soit des imbéciles qui méprisent les autres. N’est-il pas ?
Lors de cette rencontre des suceurs de sang des Syriens, Barack Obama a fait cette déclaration:
Nous avons eu une conversation au sujet de la situation en Syrie. Et, évidemment, nous avons coopéré étroitement avec le Qatar et d’autres pays en cherchant à mettre un terme au massacre qui se déroule là-bas; la destitution du président Assad, qui lui-même a démontré qu’il n’a aucun respect pour ses propres citoyens et à renforcer. Il faut une opposition qui peut apporter une Syrie démocratique, qui représente tous les citoyens et respecte leurs droits, indépendamment de leur appartenance ethnique ou leur appartenance religieuse. Et je suis très heureux parce que nous allons continuer à travailler au cours des prochains mois pour tenter de soutenir davantage l’opposition syrienne, et nous serons en coordination étroite sur nos stratégies pour parvenir à une résolution plus pacifique de la crise syrienne.
Etonnant, non ? De quelle opposition Barack Obama parle-t-il ? Quand on sait que le Qatar est désavoué par les modérés, qu’il arme essentiellement des groupes terroristes comme le Front al-Nusra, la brigade Ahfad al-Rasoul, la brigade al-Furqan et la brigade Tawheed, toutes affiliées à Al-Qaïda, on comprend que seule la destruction de la Syrie importe, le reste n’étant pas important, du moins, pour les Américains, qui lorgnent vers l’Iran. Quand au Qatar, il miroite le vaste projet de reconstruction, la mainmise sur le gaz et le pétrole syrien.
La démocratie n’est qu’un prétexte, le peuple syrien abandonné et exploité car, il n’y a que les intérêts de ces deux pays qui comptent, le reste n’étant qu’accessoire.