Magazine Journal intime
Quand le vent se lève
Publié le 29 avril 2013 par Gilles Poirier
Quand le vent se lève entrainant avec lui son nuage de poussière en provenance des dunes majestueuses et que la manche à air indique le point de zénith du soleil à l’heure du déjeuner, la température grimpe à des hauteurs indécentes pour un thermomètre normalement constitué. Mais ici, les thermomètres ont l’habitude des chaleurs étouffantes et ce n’est pas une quadrature linéaire qui va l’impressionner. Même si quelques jours plus tôt alors que la même manche à air indiquait la direction opposé, ses indications étaient nettement plus juvéniles frisant même avec l’enfance et restant coincé au beau milieu de l’adolescence, ainsi va l’espace temps du thermomètre qui peut osciller ainsi de l’enfance à la force de l’âge sans frémir et revenir en arrière. Ainsi va le vent qui suivant sa direction souffle le chaud ou le froid indépendamment de toute logique comme une personne lunatique qui aurait perdu toute raison d’être. Ainsi va le temps qui fait tomber la neige chez ceux qui aspirent à l’été et qui au même instant plonge dans la canicule ceux qui espèrent un jour connaitre la pluie. Mais s’il agissait d’une quelconque autre manière, les déserts ne seraient plus des déserts et les chameaux se demanderaient ce qu’il font au beau milieu de ce paysage.