"Le dimanche, on lit au lit".
je n'aime pas les pralines, en ce sens que la surprise peut être bonne ou mauvaise, et vu que je n'apprécie pas la majorité des fourrages, statistiquement, pour moi, la surprise est mauvaise. Voilà pourquoi je n'aime que les manons Léonidas, c'est connu, ainsi que les gianduja et toutes les variétés en ja de Léonidas. Note qu'on m'a vanté les mérites de ces succulentes pralines Neuhaus, Les irrésistibles, au nom déjà évocateur, qui me tentent vachement. Enfin soit. Tout ça pour dire que le côté "la vie est comme une boîte de pralines", très peu pour moi, déjà dans la vraie vie, alors certainement pas en matière de pralines.
Et pour dire qu'en matière de livres, c'est pareil, comme une boîte de pralines, effet surprise inside.
Mais j'ai ma manon à moi, c'est Janine Boissard. Jamais de déception, même si, comme pour tout auteur, j'ai mon classement de mes "adorés par-dessus tout que j'aime d'amour".
Chuut en fait partie, tant je suis tombée raide dingue immédiatement de Nils (prénom évocateur, pour moi aussi, d'un petit gamin juché sur une oie) et de Fine. Nils, exilé aux Pays-Bas, que le décès de sa mère va catapulter dans cette famille bien comme il faut, bien riche, bien unie, en apparences. Fine, qui vit dans cette famille, dans ce château, pour qui l'arrivée de Nils va être comme une bouffée d'oxygène.
Oh oui, on les aime immédiatement, sans doute par cet ingénieux processus d'écriture qui nous plonge tour à tout dans la tête de l'une, puis de l'autre…
Et lorsque le drame survient, on est scotché au livre comme la bonne praline l'est aux papilles gustatives.
Un délice.
Un régal.
Une douceur à s'offrir sans modération, que Chuuut.