Un rayon de soleil sur Paris me fait pointer le nez dehors. Ce ne sont pas les grandes chaleurs mais un petit pas vers la douceur. Se promener sans manteaux, respirer détendu l’air jovial et se rassurer de quelques sourires parisiens. Ces choses simples sans extravagances. S’endormir serein et penser qu’on a profité du jour présent, se réveiller près de celle que l’on désire, quelques éclats de rire entre amis, ne pas savoir de quoi demain sera fait, mais se sentir assez fort pour faire face aux tensions de la vie. A la question “tu as fais quoi dimanche ?” Je pourrais répondre “rien”, mais en réalité, j’ai profité du temps présent sans attendre quoi que ce soit. Sans me dire que ce sera mieux demain ou quand quelque chose de nouveau se sera produit dans ma vie.
On projette souvent vers l’autre ce qu’on ne trouve pas chez soi. Quitte à lui reprocher de ne pas être meilleur que soi-même. Vouloir combler ses failles en attendant de l’autre qu’il soit parfait est bien entendu une lubie. Mais une tentation facile. S’énerver de son conjoint et se rendre compte que c’est de soi qu’on est mécontent. Voila une piste de bien des incompréhensions. Bien sûr les hommes et les femmes sont différents. Et les mêmes émotions ne conduisent pas aux même ressentis ni aux mêmes réactions. Mais je crois que la réussite se niche dans le fait d’être conscient que ce n’est jamais l’autre qui rend heureux. On doit s’autoriser soi-même au bonheur, s’autoriser à le partager. Et combattre seul ses propres failles. Les accepter, les apprivoiser. Il faut être capable de dire « cette vie est la mienne, je ne m’excuse pas pour ce que je suis, je ne suis pas arrivé, je suis toujours en chemin et je fais de mon mieux pour que ma vie ressemble à ce que j’aspire… Et j’écoute mon coeur quand je suis perdu ».
Et mon coeur aujourd’hui me dit que je suis capable d’être heureux.
Et que j’aimerai partager cela avec la femme de ma vie.