En général, je ménage les personnes qui vivent au-delà de l’Île de France. Mais là, désolé, je vais traiter un sujet segmentant, « clivant » comme disent les journalistes, car il crée une rupture entre la bonne population de Paris et la populace de banlieue.
Le périphérique : 1er anneau autour de Paris, avant l’A86, deuxième anneau et la Francilienne, 3ème anneau avant… Saturne. Le périphe. 1ère autoroute urbaine d’Europe utilisé par plus d’un million d’automobilistes par jour.
J’ai toujours autant de mal à me représenter le périphérique intérieur et extérieur, car dans les faits, y en a un qui monte et l’autre qui va dans l’autre sens, vers le sud, c’est clair ? Pour plus d’infos, demandez au GPS.
Avec sa voie d’accès qui est prioritaire par rapport aux voitures déjà engagées, combien d’anecdotes pourrais-je vous narrer avec des véhicules venus de Province ou de l’étranger qui essaient timidement de s’imposer alors qu’ils en ont le droit absolu ? Ils hésitent : je passe.
Et sa limitation de vitesse à 80 km / heure sur 4 voies, comme c’est étrange. J’ai connu, il y a 20 ans, une période où c’était limité à 90 km / heure et sans radar, je peux vous affirmer que c’était autre chose…
Les sociologues qui se sont levés tôt vous affirment avec un air grave que le périphérique a créé une « fracture » entre ceux qui vivent de part et d’autre de l’anneau. Et tous ces politiciens si émouvants qui vous parlent de besoin de »réconciliation » entre les populations avec l’œil humide.
Vous faites 100 mètres en traversant un pont et vous avez changé d’endroit, que dis-je, de planète. Les gens sont différents, en banlieue : ils payent le mètre carré 20 % moins cher que de l’autre côté.
À titre personnel, je suis né à Paris et je vis en banlieue, ce qui a deux conséquences : j’ai assez régulièrement des maux de tête et il fut une période où je savais presque faire le grand écart ; hélas, aucune photo ne retrace cette performance.
Le périphe a 40 ans : joyeux anniversaire !