Magazine Journal intime

Y a comme qui dirait du mou au troisième.

Publié le 19 avril 2008 par Evin

Souvenez-vous, il y a peu je vous racontais les folles soirées (et matinées!) de ma charmante voisine et de son gros compagnon Robert Bidochon avec en contre-plongée, moi à l'étage du dessous en train de manger un yaourt ou d'essayer de dormir.

Partagée entre l'idée n° 1 à savoir insérer un mot dans sa boîte aux lettres avec "Et si vous changiez de literie ?" ou l'idée n° 2 à savoir épingler un papier sur sa porte d'entrée disant "On t'entend du rez-de-chaussée morue!", j'ai finalement opté pour la patience, autre grande qualité qui m'habite. Et la patience a quelque chose de bon, je te le dis tu peux me croire. Je le savais ! Mon explication à cela est simple: comme toute bonne relation normale, les ébats façon lapins de Garenne ne durent qu'un temps (3 mois en moyenne je dirais), et pire encore passé la quarantaine (désolée pour les quadragénaires qui viennent de faire un bon de 2 mètres en criant "rooooo elle est gonflée ELLE !!"), il me suffisait juste d'attendre. Un peu.

Car force est de constater que depuis quelques semaines, le clic-clac du dessus grince nettement moins souvent, non seulement le soir, mais aussi le matin (tranche horaire beaucoup moins appréciée j'ai remarqué). Bizarrement il grince le dimanche après-midi. Genre. Si CA, c'est pas de la preuve scientifique de ce que j'affirme plus haut !

Bref.

Bossant dans le milieu médical, il fallait bien un jour que je tombe dessus - ou plutôt qu'elle tombe sur moi. Voilà donc Dame voisine qui vient innocemment chercher ses résultats d'analyses à MON guichet. Je ne connaissais pas son nom (c'est chose faite) toutefois je la reconnu. Tout en lui remettant ses résultats je ricanais inside. Là elle me demande si tout va bien, je jette alors un oeil, "non ça va", rien de spécial à signaler, "parce que, poursuit-elle, je me sens fatiguée en ce moment !".

AH !!! Ben voyons ! Elle est FATIGUEE ! Tu PENSES !

J'ai donc pris sur moi en me mordant fortement la langue pour éviter de sortir LA réponse à ne pas émettre à ce moment précis (que je ne citerai pas pour rester polie mais que ton imagination débordante ne manquera pas de trouver), je lui ai souris, de ce sourire commercial 100% hypocrite, et tout en continuant à ricaner à l'intérieur de moi-même, lui ai re-confirmé que rien n'était anormal dans ses analyses et l'ai laissée partir.

Je suis vraiment une fille sympa.

Y a comme qui dirait du mou au troisième.

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