À la manière de Ginger (enfin presque)
Bon, alors, je le fête ou je ne le fête pas ? Question plus existentielle qu’il n’y paraît au premier abord : fêter son anniversaire. Ou pas.
Dans un coin de ma mémoire, je revois la joie communicative de mes amis, les petites attentions, les cadeaux inattendus et les bougies allumées qui n’attendent que ma brise légère parfumée au champagne pour les éteindre… Oui mais.
Oui mais, l’autre partie de ma mémoire, plus sombre, se rappelle de toute la lente préparation de la fête, des courses interminables, de la farine qui est tombée lorsque j’ai préparé mon célèbre gâteau aux carottes (je m’entoure de gens aimables, ou qui aspirent à le devenir).
Et les flûtes qui se sont immanquablement fissurées lorsque je tentai de les rendre cristallines avec mes gants Mapa et mon Mir Vaisselle.
Ah, et puis ce satané compteur qui tourne, un an de plus, mais où on va là ? Ça passe trop vite, bientôt … ans et tout ce temps perdu à devenir ce que je suis devenu.
C’est vrai, vous aussi vous avez vieilli, et comme le dit le proverbe ou à peu près ce dont je m’en souviens : Quand je me vois, je me désole, mais quand je vous vois, je me console. » Non, ne le prenez pas mal, un an de plus, ça rend un peu irritable !
Bon alors, dimanche : c’est mon anniversaire. Un dimanche en plus, c’est de la provocation, non !
Tout est prétexte à ce que je le fête, il ne pourrait pas tomber un mardi ou un jeudi mon anniversaire, pour changer ? Remarquez, ça a dû arriver de temps en temps, qu’il tombe en semaine, mon anniversaire, mais, à cette époque-là, j’étais tellement impatient que le dimanche arrive pour le fêter avec mon entourage.
Je vieillis, moi…
Extraits de Ginger : http://extraitsdeginger.over-blog.com/