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Mathieu Bénézet | Une phrase maison (composés instables)

Publié le 17 mai 2013 par Angèle Paoli
« Poésie d’un jour

1.                    une phrase-maison
  (composés instables)

1


quelle vérité de la chose nue


« ornement » de l’amour
liaison dix fois ailée


ce n’est pas la beauté


« le jardin dans l’asile »


vers cette cloison
aveuglément
(elle devient le calme des feuilles)


la foudre grise
cette troisième plus loin du centre
où l’heure vacille


comme reptile
sur place
avec le chien de fusil de la route
(tout le matin
d’une foulée)


comme l’enfance
l’herbe me touche


les mouettes
là-bas
rejettent la neige


un vent effondré dans les vitres

brisées par trop de soleil


solitude de nos nuages souterrains


l’autre nue brillante

une fête de matinée lourde


une inutile

« que nient les roses »


ce que j’entends

qui se couchent

leur chute

un gisement



Mathieu Bénézet, «1. Une phrase-maison (composés instables) » in La Chemise de Pétrarque, Éditions Obsidiane, 2013, pp. 15-16.


La chemise de Pétrarque


________________________________________
NOTE d’AP : La Chemise de Pétrarque de Mathieu Bénézet est disponible en librairie à compter de ce jour (17 mai 2013).



MATHIEU BÉNÉZET

Mathieu Bénézet

Ph. © Hervé B. (France),
All rights reserved.
Source


■ Mathieu Bénézet
sur Terres de femmes

[Nous sommes de lumière si étrangers vides]

■ Voir aussi ▼

→ (sur remue.net) L’Œuvre poétique de Mathieu Bénézet



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